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Le quotidien d'Oran | Algérie | 25/06/2013
Au CHU de Tlemcen, la fréquence quotidienne de transfert aux urgences médicochirurgicales des malades présentant une suspicion d'AVC est de 7 à 10 en moyenne. Ces patients victimes d'AVC proviennent notamment de Maghnia, Ghazaouet, Nedroma, Sabra, Sebdou, Ouled Mimoun et Remchi, et d'autres régions extra-wilaya telles que Béni-Saf, Mécheria, Naama et Bechar. La prise en charge thérapeutique des patients de cette pathologie inquiète de plus en plus les médecins et responsables de l'hôpital, qui ne peuvent plus assurer le traitement des accidents vasculaires cérébraux, la surveillance neurologique et des paramètres vitaux, compte tenu des lenteurs enregistrées lors de l'évacuation des malades et la faiblesse des capacités de prise en charge offertes au niveau des UMC ou du service de neurologie.
Le professeur Bouchenak Khelladi Djaoued, chef de service de neurologie du CHU de Tlemcen, interrogé sur cette question, répond que la prise en charge en urgence des AVC se fait dans le service de neurologie en liaison avec le service des urgences (UMC). Pour ce faire et comme il s'agit d'urgences extrêmes où chaque minute compte (le temps c'est du cerveau). «La prise en charge du patient victime d'AVC est une véritable course contre la montre. Il faut accueillir et examiner le malade, évaluer ses fonctions vitales, lui faire les examens biologiques nécessaires pour l'administration de traitements puissants mais dangereux (thrombolyse intraveineuse) et réaliser une imagerie (scanner ou IRM) permettant d'affirmer la nature ischémique ou hémorragique de l'accident. Chaque minute fait perdre en moyenne deux millions de cellules nerveuses», expliquera dans ce cadre le professeur Bouchenak Khelladi Djaoued. Et d'ajouter : «Nous lançons un appel aux familles de ces patients d'évacuer leurs malades en extrême urgence.
Car chaque minute compte et le traitement de l'AVC est limité dans le temps. On ne peut rien faire sans une prise de conscience de la population. De même, nous demandons au personnel médical des EPSP d'évacuer le malade le plus tôt possible dès qu'ils suspectent un AVC en voie de constitution. Dès qu'ils remarquent un signe avant-coureur neurologique (troubles de la parole, un grand vertige, hémiplégie, coma, céphalées). Selon lui, «toutes ces étapes doivent être effectuées dans un temps le plus bref possible pour raccourcir au maximum le délai d'administration du traitement. Elles nécessitent une coordination bien rodée entre de nombreux acteurs», insistera-t-il. A noter que le service de neurologie dispose que de 18 lits, en plus de 3 neurologues, 3 médecins généralistes, 1 cardiologue et des infirmiers et aides-soignants.
par Khaled Boumediene
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