Accès à la rubrique « Autogestion de la santé »
Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb en Algérie > Revue de presse
Le quotidien d'Oran | Algérie | 24/06/2013
Il cite le cancer du sein dont 80 % de personnes atteintes arrivent au stade localement avancé et métastatique, «c'est-à-dire incurable». Le professeur affirme que le malade à ce stade perd toutes les chances de guérison et de survie en allant directement vers le traitement palliatif au lieu de bénéficier du traitement curatif.
Il affirme que le dépistage du cancer n'existe pas à grande échelle en Algérie. Pis, les informations sont inexistantes, le parc de mammographies est insuffisant et dépassé pour un dépistage du cancer du sein, sachant en outre qu'il n'est pas soumis à un contrôle de qualité validé par l'Etat.
Mais, faut-il le souligner, le véritable problème ne réside pas uniquement dans le dépistage, car parfois même, les malades qui sont dépistés à temps n'accèdent pas rapidement au traitement. Le professeur souligne que «les moyens de traitement restent encore inaccessibles dans des délais acceptables».
Tout le monde sait que les cancéreux obtiennent des rendez-vous de six à huit mois pour des séances de radiothérapie qui est nécessaire pour préserver l'organe touché et sa fonctionnalité rapidement.
Le professeur Boualga Kada, chef de service radiologie du centre anti-cancer de Blida, a affirmé dans ce sens que l'Algérie a un déficit de 27 accélérateurs (machines pour un traitement de radiothérapie). Sachant que sur 40. 000 nouveaux cas de cancer en Algérie par an, 28 000 nécessitent une radiothérapie rapidement. Il détaille en précisant qu'à l'heure actuelle, l'Algérie compte seulement 9 accélérateurs alors que nos voisins Marocains comptent 32 accélérateurs. En France, c'est pratiquement incomparable, a-t-il précisé. «Ils ont le double de notre population mais ils comptent 400 accélérateurs».
Face à ce déficit s'ajoute le problème des pannes récurrentes. «Un accélérateur en panne cela veut dire, 400 rendez-vous seront automatiquement reportés», regrette-t-il. Le professeur relativise en annonçant la réception cette année de 10 nouveaux accélérateurs (Constantine, Blida et Batna) et 4 structures privées sont sur le point d'être finalisées avec une capacité de 8 à 10 accélérateurs.
Le professeur soulève le problème de la lenteur dans la réalisation des structures et des centres censés accueillir ces accélérateurs. «On prend beaucoup de temps pour construire des centres et on prend énormément de temps également pour l'acquisition du matériel», a-t-il souligné. Le point positif, selon le conférencier, est que l'Algérie n'a pas de déficit en matière de personnel. Il souligne : « Nous avons 89 radiothérapeutes oncologues, 64 résidents, 42 physiciens et un nombre important de manipulateurs. Un personnel formé dans les centres d'oncologie et dans nos universités ».
Les participants à cette journée ont plaidé pour un plan de lutte contre le cancer basé en premier lieu sur la prévention et la sensibilisation, puis sur le dépistage précoce et l'accès rapide au traitement. Le professeur Bouzid signale que le coût des médicaments actuellement connaît une croissance exponentielle. Il cite quelques exemples. Pour le cancer du sein, il peut atteindre 35 000 euros par an et par malade. Pour le cas du cancer du rein, c'est 6.000 euros pas mois et par malade. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas dépenser cet argent pour soulager nos malades, mais il faut débourser d'une façon rationnelle dans un cadre d'une politique globale de prévention et de traitement de la maladie pour plus de résultats positifs.
Enfin, le professeur Bouzid a plaidé pour que les Algériens porteurs de cancers soit les moins inégaux devant la maladie et que les malades cancéreux soient soignés à proximité de leur lieu d'habitation.
Les participants ont tiré la sonnette d'alarme. «On en est à 40 000 et 50 000 nouveaux cas de cancer par an, on en sera dans quelques années à 100.000 cas», ont-ils averti.
par M. Aziza
APIDPM © Copyright 2000-2025 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.