Médecine personnalisée, immunothérapie, traitements ciblés, prévention étaient à l’ordre du jour de cette grande manifestation scientifique. La Société algérienne d’oncologie, présidée par le Pr Bouzid, s’est fait un point d’honneur en organisant depuis sept années une rencontre post-Chicago pour que des spécialistes algériens soient informés des dernières innovations et actualités thérapeutiques. Les participants à ce congrès sont tenus donc, dès leur retour, de rendre compte des différentes présentations des études et des discussions autour de ce sujet.

Ainsi, la rencontre de vendredi à l’hôtel Mercure à Alger a été axé sur les différentes localisations, à savoir les tumeurs ORL, cutanées, digestives, thoraciques, gynécologiques, urologiques et tumeurs du sein métastatiques. Des données importantes ont été communiquées sur la prise en charge de ces tumeurs, en l’occurrence sur l’efficacité des traitements et l’évaluation des réponses chez chaque patient.
C’est pourquoi, a tenu à souligner le Pr Bouzid, l’importance de la personnalisation du traitement, qui est actuellement en vogue dans plusieurs pathologies et maintenant dans le cancer.

«L’utilisation des bio- marqueurs est devenue indispensable dans le diagnostic et la prise en charge de certains cancers, pour identifier précisément la cible et prescrire un traitement à la carte. Ce qui permettra de réduire les coûts faramineux de la prise en charge et de soigner les bons malades», a-t-il souligné avant de préciser que ces bio-marqueurs seront normalement disponibles en Algérie avant la fin d e l’année en cours.

Par ailleurs, le Pr Bouzid a signalé que le scoop de l’ASCO 2013 est l’étude indienne sur le dépistage du col de l’utérus par le vinaigre. Une première qui a vraiment montré des résultats satisfaisants a-t-il indiqué. L’étude a concerné, a-t-il expliqué, 15 000 indiennes âgées de 35 à 64 ans sur une période de 10 années. Les femmes ont donc subi ce test à l’acide acétique (vinaigre) au niveau du col de l’utérus. Celles pour qui le test est positif subissent une biopsie. L’importance de cette étude peu onéreuse est qu’elle réduit de 30% la mortalité chez les femmes.

Djamila Kourta