C’est au niveau de l’hôpital militaire régional Abdelaâli Benbaâtouche sis à Ali Mendjeli que se sont ouverts hier les travaux scientifiques des 11èmes journées médicochirurgicales associées à la première journée paramédicale de la 5ème région militaire. S’étalant sur deux jours, les 11 et 12 juin, cette rencontre a été l’occasion pour un panel de spécialistes, de médecins et d’enseignants, venus des différents CHU, centres de soins cliniques et laboratoires du pays d’évaluer à travers pas moins de 200 communications les avancées réalisées en matière de prise en charge des pathologies liées aux tumeurs gastriques, aux accidents vasculaires cérébraux et au diabète et ses complications. Outre le fait qu’elles aient confirmé l’échange de points de vue et d’expérience entre spécialistes, ces journées ont également permis de relever les contraintes qui retardent l’essor de ces disciplines.

A ce titre les spécialistes des tumeurs gastriques s’accordent à dire que le cancer gastrique constitue un problème grave de santé publique en Algérie et dans le reste du monde par son incidence de plus en plus élevée et sa létalité en plus du coût important dans sa prise en charge. Selon le Dr Graichi du CHU d’Oran : «Le cancer gastrique est considéré comme le plus fréquent parmi les cancers chez l’homme dans le monde et occupe la première place des cancers digestifs dans les différents rapports des tumeurs dans le pays.» S’agissant des accidents vasculaires cérébraux, le constat des spécialistes présents au cours de ces journées n’a pas été plus reluisant. Les maladies vasculaires, selon de récentes études, constituent aujourd’hui en effet un véritable problème de santé dans le monde et particulièrement pour les Algériens, estiment les spécialistes. Environ 17 millions de décès sont enregistrés chaque année dans le monde. L’Algérie figure parmi ces pays avec un taux de mortalité de 0,6 pour 1000 habitants, sachant que l’hypertension artérielle dont la prévalence moyenne est estimée à 20% constitue le principal facteur de risque de cardiopathies et d’accidents vasculaires cérébraux. Notons par ailleurs qu’en marge de ces journées le lieutenant-colonel Hamada, directeur des activités médicales de l’hôpital militaire et président du comité d’organisation de ces journées a tenu à préciser que sa tutelle, en l’occurrence le ministère de la Défense, a décidé de consacrer cette année un volet important aux paramédicaux.

«Ces journées médicochirurgicales sont organisées de manière périodique selon un programme établi par la tutelle. Cette année nous organisons en parallèle les premières journées paramédicales parce que les paramédicaux ont été de tout temps mis à l’écart des manifestations scientifiques. Donc, nous essayons de leur donner l’occasion de s’exprimer et d’apporter leur expérience en matière de prise en charge des patients parce que ce n’est pas seulement l’affaire des médecins mais aussi celle des infirmiers et des techniciens spécialisés. Ces derniers jouent un rôle très important en matière d’exécution des traitements, celui du médecin étant de diagnostiquer et de prescrire. Les deux forment une équipe indissociable avec comme finalité le bien-être du patient», dira-t-il.

F. Raoui