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El Watan | Algérie | 12/05/2013
Avec 1,43 lit pour 10 000 habitants, 1,13 psychiatre pour 100 000 habitants et 6,44 infirmiers spécialisés en psychiatrie pour 100 000 habitants, contre une demande en soins sans cesse croissante, la couverture sanitaire reste en deçà des besoins exprimés. D’autant que les quelques 800 praticiens en psychiatrie, des secteurs public et privé, se heurtent à une nuée de contraintes pour assurer une prise en charge efficace des malades souffrant de problèmes de santé mentale dont certains sont communs, comme la dépression, les troubles de l’anxiété, la détresse psychologique réactionnelle induite par les situations éprouvantes et les difficultés existentielles, les troubles psychiatriques de durée variable et plus ou moins sévères et/ou handicapants et d’autres non-communs, comme la schizophrénie ou le trouble bipolaire.
«Les patients doivent être en mesure d’accéder à des services appropriés à tous les stades de leur maladie. Comme nous avons besoin de développer des services qui traitent les maladies liées à l’usage de drogues d’une manière pragmatique, scientifique et humanitaire, en remplaçant la stigmatisation et la discrimination par la connaissance, les soins, la possibilité de réintégration», insistera-t-il. A ce titre, des défis à relever sont identifiés et consistent, sur la base de données factuelles, à, entre autres, optimiser la répartition spatiale des structures et des ressources, proposer un système de financement socialement acceptable, notamment pour les couches démunies et à améliorer la gestion des structures et des personnels existants.
S’agissant des moyens financiers, notre interlocuteur reconnaîtra que : «Certes, l’Etat alloue des budgets colossaux pour l’importation des médicaments. Néanmoins, ces moyens sont malheureusement très mal gérés, à tel point que l’on assiste souvent à de cycliques ruptures de stocks de médicaments de première nécessité et à un déferlement de médicaments secondaires.» Et de dénoncer à ce propos : «Si la consommation de médicaments de prescription à des fins non médicales a spectaculairement évolué dans notre pays, c’est bien à cause du lobby de l’importation du médicament. Contrairement à ce que l’on veut faire admettre, les fuites injustement imputées aux établissements publics de psychiatrie, le marché illicite de psychotropes est alimenté par ce lobby, avec la complicité de certains distributeurs et pharmaciens. Pour preuve, des marques de psychotropes circulent sur le marché informel, alors qu’elles sont inexistantes dans les structures de santé publique.»
Naima Benouaret
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