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La nouvelle république | Algérie | 26/11/2006
«NeuroSpin, c’est un exemple pour la France de la recherche et
de l’innovation, c’est l’exemple d’une France en pointe
dans le domaine médical», a déclaré le chef du gouvernement.
«Grâce aux nouvelles techniques développées, nous
allons pouvoir repousser les frontières de la connaissance sur le fonctionnement
du cerveau. C’est un des grands défis scientifiques de notre siècle»,
a ajouté M. de Villepin.
L’exploitation de NeuroSpin débutera en janvier. Ce sera à
la fois une unité clinique et un laboratoire de recherche fondamentale.
Le projet représente d’ores et déjà un investissement
de 51 millions d’euros, avant même son extension prévue dans
le cadre d’un partenariat franco-allemand.
Cent cinquante scientifiques, venus à la fois des neurosciences, de l’imagerie médicale et de la physique nucléaire, y travailleront dans ses 11.000 mètres carrés de laboratoires. Certains y œuvreront à demeure, d’autres pour des missions ponctuelles, choisies sur appels d’offres. Les chercheurs s’intéresseront aux maladies du système nerveux (sclérose en plaques), aux anomalies du développement intellectuel, aux affections psychiatriques (schizophrénie, dépression) et au vieillissement cérébral (maladie d’Alzheimer).
Mais ils essaieront aussi de mieux comprendre les mécanismes cérébraux
qui sous-tendent l’esprit et la pensée, avec pour objectif d’améliorer
les interfaces entre l’homme et l’ordinateur.
Technologie vieille d’une trentaine d’années, l’imagerie
par résonance magnétique (IRM) consiste à émettre
des ondes radios sur une partie du corps baignant dans un champ magnétique
intense. Leur analyse et leur traitement permet d’obtenir une photographie
en trois dimensions de l’organe examiné. Le CEA en est l’un
des pionniers, à travers son service hospitalier Frédéric
Joliot, implanté dans la commune voisine d’Orsay.
C’est aussi un spécialiste reconnu des aimants nécessaires
au fonctionnement des imageurs IRM. L’un de ses services a ainsi a mis
au point les deux gros aimants supraconducteurs du centre international de recherche
sur les particules CERN. Pour arriver à NeuroSpin à des images
d’une définition inédite, il va falloir recourir à
des champs magnétiques bien plus intenses que ceux utilisés par
les instruments des meilleurs hôpitaux, qui ne dépassent généralement
pas les 1,5 teslas (soit 30.000 fois le champ magnétique terrestre).
Les chercheurs de Saclay pourront travailler à l’échelle
de groupements de quelques milliers de neurones, au lieu du million de neurones.
Ils pourront aussi suivre les fluctuations du cerveau au centième de
seconde près, alors que la rapidité des scanners actuels est de
l’ordre de la seconde.
Deux des quatre machines de NeuroSpin sont déjà installées
: l’une dotée d’un aimant de 3 teslas, pour les examens et
les études cliniques, l’autre de 7 T, pour les études précliniques
et cliniques chez l’homme.
En 2008 viendra s’y ajouter un appareil de 17,6 T, conçu pour les
études sur les petits animaux. L’installation d’un scanner
corps entier de 11,7 T, le plus puissant jamais construit dans le monde pour
des études chez l’homme, est enfin envisagée dans le cadre
d’un projet franco-allemand.
R. S.
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