Un record d’audience à la hauteur de cet évènement qui a vu la présentation de pas moins de 60 communications orales, 112 communications affichées et autres ateliers et forums vidéo. Le pic d’audience a été enregistré jeudi après midi lors de la transmission en direct d’une visioconférence montrant, à partir du bloc opératoire de la clinique rénale Daksi, avec le déroulement d’une intervention portant sur l’énucléation (extraction) d’un adénome prostatique, via l’utilisation d’un laser dit de dernière génération.

Explications par le Pr Dahdouh : «face à un adénome prostatique, une tumeur bénigne responsable de l’augmentation du volume de la prostate située comme chacun le sait à la base de la vessie et traversée par l’urètre, l’énucléation s’impose souvent, sachant que cette augmentation du volume de la prostate est à l’origine d’une obstruction du canal (l’urètre) et d’une difficulté à uriner. Il faut savoir aussi que cette nouvelle technique par laser diminue sensiblement le traumatisme subi par le malade et permet de diminuer sensiblement le temps d’hospitalisation, le patient pouvant rejoindre son domicile dans les 24 heures suivant l’intervention, ce qui réduit de manière importante le coût global de la prise en charge financière du patient.» Au fur et à mesure du déroulement de cette intervention illustrée par les commentaires des uns et des autres, la vidéo montrera en temps réel les différentes étapes de l’extraction de l’adénome prostatique.

Une opération qui consiste, nous explique un urologue, à libérer le lobe dévascularisé via l’utilisation d’un saphir de contact fixé au bout d’une fibre laser. Ajoutant que les fibres ainsi récupérées seront acheminées au laboratoire pour une analyse histologique. Pour sa part, le Pr Abderrezak Dahdouh relèvera, au terme de l’intervention, le prix de revient des équipements servant à mener à bien une opération de ce type : 500 à 600 euros pour les consommables et 60000 à 120000 euros pour le générateur. Des tarifs qui devraient être revus à la baisse dans les années à venir, selon un intervenant européen.

Ahmed Boussaïd