Tout au long de son exposé sur «le secret médical», le docteur Athmani, médecin légiste du laboratoire de police de Constantine, a indiqué que «les spécialités médicales les plus pourvoyeuses d’actions en justice sont la gynécologie obstétrique, l’anesthésie et la chirurgie générale». «Trois erreurs sur quatre sont d’origine humaine et une erreur médicale sur quatre est due aux techniques médicales», a-t-il souligné. Il notera que 75% des actions en responsabilité sont liées à la prescription médicale et 25% sont induites par la démarche diagnostique (diagnostic tardif ou erroné). Non moins intéressante est la communication sur le CDI du Dr Rabah Mezazigh, médecin légiste à l’EPH de Chelghoum Laïd.

«Face à la problématique de l’accroissement inouï de la violence, le médecin est tenu de transcrire lisiblement, honnêtement et sans état d’âme, les séquelles, blessures et traumatismes décelés sur le corps de la victime», a-t-il expliqué. L’orateur a aussi énuméré les principes de la rédaction. «Le patient doit être présent, sinon c’est une infraction à la loi», précisera-t-il. «Une fausse déclaration, la délivrance complaisante de certificats médicaux ou les faux en écriture, entraînent la responsabilité pénale du médecin traitant», a-t-il averti. Ce dernier présentera également une 2e communication sur «le certificat médical de constat de décès», en expliquant à l’aide de diapos les signes négatifs de la vie et les signes positifs de la mort.

Mahmoud Boumelih