A défaut d’une enquête sanitaire, chacun y va de son commentaire quant aux causes exactes de ces affections. Certains n’ont pas hésité à mettre en cause les matériaux de ces constructions qu’ils soupçonnent de contenir «une matière cancérigène».

L’éradication d’une grande partie des établissements scolaires en préfabriqué semble corroborer les soupçons des habitants. Toujours est-il que la prise en charge médicale spécialisée fait encore cruellement défaut dans la région, ce qui entraîne un long et pénible calvaire pour les malades chroniques. Ces derniers doivent attendre aussi longtemps pour obtenir un rendez-vous médical, et la plupart du temps, ils sont obligés d’aller jusqu’à Alger, Blida et Oran pour y subir les soins nécessaires. Ceci, sans compter les difficultés inhérentes à ces déplacements.

C’est, malheureusement, un drame quotidien des diabétiques, des hypertendus, des insuffisants rénaux, des cancéreux et des malades souffrant de troubles cardiaques. Leur détresse est aggravée par le manque chronique de praticiens spécialistes, aussi bien dans les secteurs sanitaires qu’à titre libéral.

Ahmed Yechkour