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La Tribune | Algérie | 20/04/2013
Du coup, la liste des malades en attente est en net allongement. Le Centre anti-cancer (CAC), implanté au centre hospitalier Dr Benbadis, continue d’orienter des malades, issues des 17 wilayas de l’est, nécessitant une radiothérapie, vers d’autres structures similaires notamment à Ouargla. Les plus chanceux obtiennent un rendez-vous pour 2014,… et même 2015 face à la demande croissante. La date salutaire promise par les pouvoirs publics pour la mise en service des nouveaux accélérateurs en montage, après des sentences, n’a pas été respectée au grand dam des cancéreux.
Le délai imparti (décembre 2012) est largement dépassé. Et les indicateurs affichent un prolongement. Mais rien n’est encore sûr, selon des médecins oncologues. Dans une déclaration récente à la Tribune, le professeur Mme A. Djemaâ assurait que les accélérateurs sont en assemblage, alertant par la même occasion sur l’étendue propre à leur fonctionnement. Elle dépasse les six mois. Il semblerait qu’au départ des travaux que cette donne n’a pas été prise au sérieux par les décideurs pour entrevoir une solution aux malades concernés par la radiothérapie. C’est à dire leur trouver un substitut sans peine à travers les autres centres de traitement répartis à l’ouest et au centre du pays. Une situation qui pèse lourd sur leur suivi. Ils valsent de service en service pour espérer décrocher une prise en charge, voire une séance pour freiner un tant soit peu l’évolution de la maladie vers un état critique, métastases irrémédiables. «On ne prend pas de rendez-vous actuellement au CAC», dira un paramédical. «On ne sait pas quand le service pourra renouer avec son fonctionnement», a-t-il avoué. C’est le même son de cloche qui est émis par le staff médical spécialisé. Perplexe, ce dernier se trouve dans l’incapacité de donner des détails précis sur l’ouverture avec cette peau neuve du centre de radiothérapie. La balle est dans le camp des responsables. Quoique la direction de la santé locale rassure en attestant que ce genre d’opération prend assez de temps. C’est un travail délicat que d’implanter de nouvelles machines de traitements, soutiennent des responsables de la santé à Constantine. Du moins cet état était prévisible et qu’a-t-on fait pour pallier cette «évidence» ? Le CHU qui prend en charge les 17 wilayas de l’est n’a pas trouvé une solution pour décongestionner le flux avec un dispatching sur d’autres structures du genre en phase de construction sur le territoire. Sétif, Batna pour ne citer que ces deux wilayas se trouvent pratiquement dans la même situation de statu quo en matière d’achèvement de leurs CAC respectifs. Il reste une seule échappatoire, celle d’orienter les patients vers Ouargla. Mais, la aussi, on n’est pas sorti de l’auberge du fait qu’il s’agit d’un transfert du même nombre de malades (à quelques degrés moindres) dont la prise en charge était programmée à Constantine. Ainsi, les séances de radiothérapie s’avèrent trop espacées. Ce qui influe, et c’est une certitude, sur la santé des cancéreux, de l’avis des professeurs. De là, les prises en charges qui ne respectent pas le calendrier de la thérapie s’apparentent à un coup d’épée dans l’eau. Désormais, tout est lié à la date butoir de livraison du centre avec ses nouvelles machines.
La problématique de la radiothérapie et les promesses des pouvoirs publics se sont relayées depuis plusieurs années. Autant d’avertissement ont été adressés aux gestionnaires pour parachever à temps les projets en cours de réalisation, non seulement à Constantine mais en diverses régions concernées par des centres anti-cancer afin de garantir aux sujets des soins ininterrompus. Le Code des marchés publics aura été assoupli pour favoriser la célérité de l’action en faveur des secteurs sensibles, voire vitaux telle la santé. Mais le calendrier relatif à la ponctualité dans le traitement des projets demeure flottant. De quoi focaliser les débats sur d’autres malaises pour le moins non élucidés.
Nasser Hannachi
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