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El Watan | Algérie | 12/04/2013
L’idée de réformer les structures de la santé était perçue, il y a dix ans, comme une nécessité absolue. C’est pour cela que le gouvernement était chargé de la mission de réforme. Or, cette mission nécessite une intersectorialité lourde. C’est un grand dossier complexe qui doit être pris en charge le plus rapidement possible. Après un rapport détaillé de toute la question, des mesures concrètes devaient être appliquées depuis dix ans. Il faut une volonté politique forte pour affirmer cette priorité parce que les moyens n’ont jamais été aussi importants que ces dix dernières années. Il est urgent de mettre en œuvre une politique qui prend en charge toute la santé avec toutes ses dimensions. Il y a dix ans, un projet de loi a été achevé sur la réforme des hôpitaux, depuis, la seule chose faite : un statut particulier d’EHU d’Oran a été attribué, destiné à être le prototype et la locomotive de toutes les autres structures de santé, mais c’est resté à ce stade, sans plus.
Des disparités régionales sont dénoncées par les patients. Quelles solutions proposez-vous ?
Il y a de vraies disparités entre le Nord et le Sud et entre les grandes villes et les régions enclavées. Il y a un énorme problème d’équité d’accès aux soins de santé primaire. Ces derniers étaient censés être couverts par les établissements de proximité, mais contrairement à leurs objectifs tracés, ces structures ont cassé le lien entre la prévention et le secteur sanitaire. Il faut une politique qui prenne en compte l’étendue de notre pays et la demande. Il faut trouver les moyens de régler le problème de disparité dans tous les secteurs, notamment en termes de potentiel humain, dans la mesure où les structures de santé existent. Il faut optimiser le potentiel humain et les compétences. Et cela vient avec de nouveaux procédés, comme une loi de santé, des décisions politiques et particulièrement beaucoup d’autonomie. Il faut, à mon avis, simplement appliquer le principe de subsidiarité, surtout en matière de soins de base.
Plusieurs gestionnaires d’hôpitaux relèvent la nécessité d’opter pour des chefs de service plus jeunes…
Il y a un problème majeur de rajeunissement de système qui doit passer par de nouvelles procédures. Nous gérons de façon encore moins performante qu’il y a trente ans. Aujourd’hui, il faut instaurer une réactivité supérieure des gestionnaires de la santé. Nous avons des pôles d’excellence gérés par de grands professeurs, en revanche, un bilan a-t-il été élaboré ? Quelle évaluation faisons-nous aujourd’hui ? Il faut une évaluation réelle. Le ministère est au courant de tous ces détails et a la capacité de faire bouger les choses. Des lois, des réformes et des décisions de haut niveau doivent être réfléchies, comme cela a été fait pour le plan Cancer.
Nassima Oulebsir
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