Le Programme élargi de vaccination (PEV), a permis la couverture vaccinale de la presque totalité des algériennes et algériens, a-t-on indiqué à cette rencontre qui a réuni plus de 600 praticiens algériens et étrangers.
Il a aussi permis le contrôle des maladies évitables par la vaccination, à l’instar de la souche sauvage du virus de la poliomyélite, totalement éradiquée depuis plusieurs années (1996).

Parallèlement, la couverture vaccinale contre la tuberculose et la rougeole est atteinte à 98% pour la tuberculose et 99% pour la rougeole, a déclaré le Dr. Djamel Fourar, sous-directeur chargé de la santé mère-enfant au ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière.

La vaccination contre l’hépatite B est assurée à 97% pour la première prise et 83% pour la troisième prise, a-t-il encore ajouté.
Il a par ailleurs indiqué que l’achat d’autres vaccins est à l’étude au ministère, tels que les vaccins contre l’hémophilus influenza B, efficace contre la pneumo-méningite et le cancer du col de l’utérus.

"La priorité primordiale du ministère est de maintenir ces acquis", a-t-il affirmé en rappelant que l’importation de vaccins est assujettie à l’évolution de la situation épidémiologique du pays. Il a en outre affirmé que les vaccins coûtent chers au Trésor public en soulignant que le ministère "double annuellement l’enveloppe budgétaire" consacrée à l’achat de vaccins. Des contacts sont également en cours pour l’achat de vaccins combinés, entre le ministère de la santé et un laboratoire pharmaceutique international, a-t-on affirmé en marge du Forum.

"L’adhérence de ces vaccins est meilleure, ils sont mieux tolérés par les enfants (moins de fièvre) et les parents (gain de temps), et assurent une large protection pour la société", ont affirmé des praticiens.
Ces vaccins protègent contre 4 à 6 maladies infantiles, rappelle-t-on. Pour le Pr. J.P. Grangaud du ministère de la santé, "il est impératif de renforcer la vaccination en envisageant même des rappels supplémentaires et en encourageant la formation de spécialistes en vaccination".

"La vaccination est l’affaire de tous, il faut impliquer tous les intervenants publics et privés et consacrer un budget spécial aux programmes de vaccination", a-t-il encore estimé. Pour le Dr. A Salah Laouar, initiateur de cette rencontre, le choix de ce thème vise à attirer l’attention des pouvoirs publics sur le déficit flagrant en matière de virologues.