La tuberculose est toujours là, pernicieuse, au sein de populations qui en ignorent l’existence et la dangerosité. Les pouvoirs publics semblent plus soucieux de ne pas inquiéter les citoyens que de leur éviter la contamination en les invitant à prendre des précautions, notamment dans les lieux publics et au sein des infrastructures hospitalières et des établissements de soins de proximité.

On ne prend généralement pas peur lorsqu’une personne tousse et crache, cela parait être dans la logique des choses, cette habitude étant ancrée chez les fumeurs qui ne s’en empêchent pas où qu’ils soient. Les autorités en général, celles sanitaires en particulier s’en lavent les mains, ne faisant même pas semblant de s’en préoccuper à travers la célébration de la Journée mondiale de la tuberculose (le 24 du mois en cours) rappelée aux pays pauvres. Le moins que l’on puisse faire est de sensibiliser les citoyens pour une meilleure hygiène de vie si possible, du moins pour éviter la contamination par les personnes atteintes, que ce soit dans les lieux publics ou au sein de la famille si un membre en est affecté. Des spots télévisés et des affiches au sein des structures de soins ne seraient certainement pas de trop, mais encore faut-il que les centres de prise en charge soient disponibles à travers le pays pour espérer enrayer ce type de maladies, notamment la tuberculose. Leur nombre est insuffisant dans les grandes villes alors qu’ils sont totalement inexistants en région rurale, là où la contamination est plus aisée en raison de la méconnaissance de cette maladie. Il est malheureux de constater que la santé des citoyens ne vaut pas les quelques efforts nécessaires à la prévention des maladies dangereuses et parfois mortelles telle que la tuberculose qui semble avoir de beau jour devant elle.

Par Rachida Merkouche