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Le quotidien d'Oran | Algérie | 26/03/2013
L'année dernière, les services sanitaires avaient dénombré près de 11.800 asthmatiques âgés entre 6 et 17 ans dans les établissements scolaires à Oran. Il existe plus d'un million d'enfants scolarisés souffrant de l'asthme à travers le territoire national. Entre 8 et 10% des enfants algériens sont atteints par cette maladie qui vient en tête des maladies chroniques infantiles.
L'asthme reste d'ailleurs le premier motif de consultation en urgences médicales en Algérie. C'est la maladie chronique la plus courante chez les enfants. L'asthme n'est pas un problème de santé publique limité aux pays à haut revenu; il sévit dans tous les pays, quel que soit leur niveau de développement. La plupart des décès qui lui sont imputables surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. L'asthme est sous-diagnostiqué et insuffisamment traité. Il représente une lourde charge pour les individus et les familles et limite souvent l'activité du malade tout au long de sa vie. La pollution atmosphérique causée par les émanations de gaz nocives des voitures et des unités pétrochimiques et industrielles seraient, selon les médecins, la principale cause de cette recrudescence de ces pathologies. Les plus gros facteurs de risques sont liés à l'association d'une prédisposition génétique et de l'exposition à l'inhalation de substances et de particules dans l'environnement, susceptibles de provoquer des réactions allergiques ou d'irriter les voies respiratoires. Dans la zone orientale de la wilaya (Arzew, Bethioua, Mers El Hadjadj), la prévalence de l'asthme et des autres maladies respiratoires reste parmi les plus élevée du pays. La zone est qualifiée de «sinistrée» par les médecins qui soutiennent que les émissions de gaz nocives peuvent être à l'origine d'autres complications sanitaires pour la population vulnérable (vieux, enfants, malades chroniques).
Les médecins ne sont guère optimistes pour l'avenir de la zone orientale de la wilaya, puisque de nouvelles unités industrielles sont en cours de construction. Les services sanitaires ont également constaté une progression des cas de maladies cardiaques parmi les enfants scolarisés. La pollution atmosphérique reste une menace réelle pour la santé cardiaque. Il existe un lien, selon les médecins, entre la hausse de prévalence des troubles cardiovasculaires graves, comme l'insuffisance cardiaque et les AVC, et une exposition à court ou à long terme à la pollution atmosphérique. Des études scientifiques révèlent que «chaque augmentation de 10 microgrammes par mètre cube (mg/m3) de l'exposition à long terme à des particules fines (PM 2.5) peut faire augmenter les risques de succomber à une maladie du cœur ou à un AVC. Chez certaines personnes, cette augmentation peut atteindre 76 %. Même l'exposition à court terme peut se révéler dangereuse.
par S. M.
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