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Liberté-Algérie | Algérie | 25/11/2006
Ce type de manifestation scientifique qu’organise la Société algérienne de cardiologie (SAC) présidée par le professeur Djamaleddine Nibouche, commence, ces dernières années, à revêtir une grande importance pour les médecins et même pour les pouvoirs publics en raison de la montée en puissance des maladies cardiovasculaires faisant de plus en plus de victimes. L’Algérie, qui était il y a une dizaine d’années, considérée comme un pays où il y avait surtout la prévalence des maladies transmissibles (typhoïde, choléra, conjonctivite et les MTH, de manière générale), connaît une situation de transition épidémiologique puisque l’on enregistre l’émergence de maladies non transmissibles.
Le professeur Djamaleddine Nibouche, président de la Société algérienne de cardiologie dans son allocution d’ouverture, a d’ailleurs mis l’accent sur la modification “du profil de la pathologie cardiovasculaire maghrébine cette dernière décennie, par l’accroissement inquiétant des maladies liées à l’artériosclérose”.
Les hôpitaux et les cabinets médicaux sont, en effet, submergés par le flux de malades souffrant de maladies cardiaques, d’hypertension artérielle, de diabète, d’hypercholestérolémie. Pour rappel, une enquête a révélé la prévalence de l’HTA dans la population algérienne et qui touche plus du tiers des Algériens (35,2%). Ces maladies liées à l’artériosclérose, explique le professeur Nibouche constituent la cause principale des décès dans le monde. Du coup, le président la Société algérienne de cardiologie estime que “l’incidence très importante de ces maladies dans le monde, le coût de prise en charge de plus en plus élevé, la mortalité qui leur est associée, imposent aux pays maghrébins de déterminer ensemble des priorités en santé publique, d’élaborer des plans de prévention ; enfin de réduire les facteurs de risques et ralentir cette dangereuse épidémie”. Le professeur Nibouche insiste sur la formation de haut niveau, même si, reconnaît-il, elle “est source de déperdition importante de compétences”.
Pour autant, soutient-il, “elle est essentielle et doit se diriger vers une coopération formative”. Sur ce plan, l’ambassadeur du Canada se dit disposer à accompagner l’Algérie dans ce domaine. D’autant que ce pays dispose d’un institut de renommée mondiale : l’Institut de Cardiologie de Montréal, un centre d’excellence qui, selon l’éminent professeur Martial G. Bourassa, a publié l’année dernière plus de 415 publications et communications scientifiques, possédant un budget annuel de plus de 22 millions de dollars et hospitalise au-delà de 8 000 patients par année.
Par : Meziane Rabhi
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