Allant aux informations auprès de M. Bentouati Amar, directeur de l'EHS Daksi, ce dernier nous a répondu que les opérations de transplantation rénales sont effectivement à l'arrêt «pour des problèmes d'ordre technique». Et sans plus d'explications, notre interlocuteur nous a dirigés vers les médecins urologues, «seuls en mesure de vous donner des réponses sur ce sujet. En ce qui me concerne, a poursuivi M. Bentouati, je peux dire une chose : «l'établissement possède tous les moyens matériels nécessaires pour réaliser cette activité».

Contactée hier aussi, le Dr. Souheila Zimouchi, maître-assistante en néphrologie, médecin-chef du service de néphrologie-dialyse de l'EHS Daksi, n'a pas pu nous donner plus d'explications. Et nous ne sommes pas arrivés, non plus à en savoir d'avantage auprès du professeur Dahdouh, urologue et médecin-chef du service que nous n'avons pu joindre au téléphone. Revenant au Dr. Zimouchi, cette praticienne nous a informés que la clinique du rein va organiser aujourd'hui, mercredi, à partir de 9 h, le 1er séminaire d'uro-néphrologie, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du rein, demain 14 mars.

Cette manifestation scientifique sera animée par des néphrologues de Annaba, des deux services de néphrologie et d'urologie de l'EHS Daksi ainsi que de l'unité HLA du CHU. Elle est axée sur deux thèmes : un thème principal qui sera abordé, dans la matinée, et portera sur l'insuffisance rénale évitable dont les principales causes sont l'hypertension artérielle et le diabète, et le second sur la transplantation rénale qui sera abordée dans l'après-midi. « Vu le nombre de patients pléthorique que nous recevons et le manque de structures. Le centre d'hémodialyse de l'HS Daksi prend en charge 120 patients hémodialysés, alors qu'il a une capacité d'accueil de 90 seulement. Et nous avons plus de 50 patients hors programme, c'est-à-dire qui n'ont pas de place, mais qui sont dialysés dans le cadre de l'urgence. Ils viennent une à deux fois par semaine, le soir, pour une séance de dialyse qui dure 4 heures. Les capacités étant largement dépassées, le centre a une charge de travail très importante. Et cette journée vise justement à sensibiliser la population et les confrères pour la prise en charge, avant d'arriver au stade de l'insuffisance rénale chronique. Peut-être qu'à l'occasion de cette journée, on saura les causes qui sont à l'origine de l'arrêt de l'activité de transplantation rénale à l'EHS Daksi.

par A. Mallem