Cette infrastructure vitale pour la santé publique, en Algérie, a bénéficié d'une enveloppe de plusieurs milliards et devait être réceptionnée en 2007 mais, et malgré les directives fermes des deux ministres qui se sont relayés à la tête du département, il reste, à ce jour, beaucoup à faire, surtout en ce qui concerne la réception du matériel nécessaire. Il faut aussi rappeler que cet institut est unique en Afrique et dans le monde arabe et constituera une référence, en la matière, quand il commencera à recevoir ses premiers malades.

Ainsi et devant l'importance de cet institut, le wali de Blida, M. Mohamed Ouchen, a instruit les responsables concernés, afin de procéder à l'ouverture partielle de l'institut, à partir du mois d'avril prochain, pour certains de ses services, dans une première phase, tout en se préparant à la seconde phase qui consistera en le prélèvement d'organes à partir de donneurs cadavériques ou vivants et, enfin, entamer la transplantation pour soulager les malades qui souffrent actuellement, dans pas moins de 360 centres de dialyse à travers le territoire national. Il y a lieu de noter que la prise en charge d'un malade dialysé revient annuellement à 13 millions de centimes, alors qu'ils sont nombreux à se rendre à l'étranger (principalement en Jordanie et en Turquie) pour une transplantation qui coûte des milliers de dollars, alors que cela peut se faire en Algérie, pour peu que les responsables chargés de la réalisation de l'institut du rein y mettent du leur pour le lancer assez rapidement. Il reste donc à accélérer la réception des divers équipements nécessaires pour le fonctionnement des 22 services constituant l'Institut du rein, tout en procédant à son raccordement aux divers réseaux, notamment l'eau et l'énergie électrique pour soulager les malades qui attendent, impatiemment, le lancement de cette infrastructure sanitaire.

par Tahar Mansour