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La Tribune | Algérie | 02/03/2013
Encore moins une spécialité venant s'occuper de légers bobos contractés chez la classe des laborieux tous corps confondus. Plus réfléchie. Elle est régie par une nomenclature basée sur un maître mot baptisé : prévention. Celle-ci est d'ailleurs stipulée dans l'esprit et les consignes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : «C'est une activité multidisciplinaire qui soutient et protège la santé des travailleurs pour contrôler les accidents et les maladies (…).Elle traite aussi des facteurs psychologiques.» Identifier les risques en milieu du travail et veiller à leur éradication est sa vocation principale. «En toute indépendance et avec une retenue professionnelle, c'est-à-dire le sceau du secret médical, le médecin accomplit sa tâche», soutient-on du côté des staffs administratif et médical. A l'échelle locale, de l'avis de quelques gestionnaires de la santé, cette branche e développe à petits pas en Algérie. Malgré les mesures ministérielles en rapport avec le monde de l'emploi, c'est-à-dire les entreprises et autres établissements, qui sont assujettis à des orientations réglementaires pour préserver la santé des travailleurs. Certes l'arsenal juridique instauré il y a plus de 5 ans aura permis une réorganisation en matière de sécurité et santé de travail, mais des réticences planent toujours dans quelques secteurs ou «le noir» domine toute considération dans la couverture sociale(le bâtiment spécialement). Preuve en est les pouvoirs publics estimaient il y a trois années à près de trois millions de jeunes de moins de 16 ans œuvrant sans couverture sociale au risque de mettre leur vie en danger. Au grand bonheur des employeurs, sans scrupule. En 2013 les indicateurs affichent presque ce même ombrage professionnel, illégal.
La «tâche obscure» doit être effacée avec la mise en service d'un autre arsenal qui sera consacré à l'expertise, souligne une source médicale ajoutant que «la loi existe. C'est son application qui fait défaut». Autrement dit elle n'est pas prise au sérieux en son intégralité. Ceci dit des entreprises et employeurs censés travailler de concert avec cette discipline médicale pour le bien des deux parties, «travailleurs et gérants», ne se soucient pas tellement du paramètre ponctualité. Quoique les entrées pécuniaires promises au CHU via ce tronc «préventif» soient en deçà de la prestation fournie par le corps médical. Les dernières statistiques révèlent un taux inquiétant des entreprises affiliées à la médecine du travail. Pas plus de 15%.Sur un autre chapitre certains observateurs mettent en relief la nouvelle donne du siècle. Celle du harcèlement moral qui ne bénéficie d'aucune mesure. «Si cette problématique se pose outre mer en regard des changements négatifs dans le monde de l'emploi, elle est moins exprimée à l'échelle nationale et reste étouffée», notent-ils. Alors que le travailleur détient toute latitude d'aborder le problème avec la direction en question et de la mettre au parfum. Mais il reste difficile de réunir des témoignages consignés noir sur blanc attestant les comportements désobligeants. Autant de preuves qu'il reste difficile à collecter même si le réceptacle croit dur comme fer aux doléances exprimées. «Travailleur, employeur et médecin» ce triptyque tant contrôlé par la tutelle de l'emploi requiert davantage d'interventions et d'inspections sur terrain, en vue de réduire non seulement des risques de maladies contractées en milieu de manufacture mais pour tenter, en parallèle, de concourir aux éventuels amendements politiques dans ce domaine. «Les décideurs doivent s'appuyer sur des rapports élaborés par les médecins du travail sur la base des expertises pour essayer à chaque fois d'apporter les correctifs nécessaires», concluent nos sources multiples.
Nasser Hanachi
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