C’est justement ce que le docteur Braham Chaouch a mis en exergue, hier, lors du forum de DK News en insistant sur l’information, les raisons, les conséquences et les succès. «Il ne faut pas leurrer les gens qui ont des difficultés à faire des enfants et il ne faut pas donner de faux espoirs», a-t-il indiqué en précisant que la PMA ne réussit pas à cent pour cent. Le docteur Chaouch est revenu longuement sur les origines de l’infertilité, en l’occurrence l’insuffisance ovarienne occultée, les troubles ovulatoires importants, l’altération des spermatozoïdes.

Des situations pour lesquelles les techniques in vivo, in vitro et autres peuvent réussir à près de 35%. «Deux cas d’infertilité pour qui le traitement n’est pas toujours possible : lorsque l’homme souffre d’une azoospermie (absence de spermatozoïdes) et l’insuffisance ovarienne», a-t-il ajouté en précisant qu’au-delà de 40 ans, les chances de traitement de l’infertilité se situent entre 1% et 3%. Interrogé sur l’impact des grossesses multiples observées suite à une PMA, le docteur Chaouch affirme que c’est effectivement un problème, mais «nous n’avons pas le droit de faire de la réduction embryonnaire. L’idéal justement serait de transférer seulement deux embryons. Mais dans certains cas, ce n’est pas toujours évident», a-t-il souligné.

Et d’appeler ses confrères gynécologues à travailler en équipe, car, a-t-il estimé, «la médecine de la reproduction est un travail qui se fait en collaboration entre équipes pour éviter ce type de problèmes». A propos de l’incidence de l’infertilité en Algérie, le conférencier a considéré qu’elle n’est pas aussi importante chez l’homme par rapport à la femme. «Un couple sur 7 souffre de stérilité», a-t-il indiqué en plaidant pour l’adoption face à l’échec de toutes les tentatives de PMA. «Ce qui traitera une infertilité morale et rendra un couple et un enfant heureux», a-t-il dit.

Djamila Kourta