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El Moudjahid | Algérie | 12/02/2013
Il y a aussi la complémentarité du secteur privé en parallèle qui joue son rôle dans ce cadre et la définition de nouvelles règles, car la réglementation existe et l’adhésion de la part des médecins est recommandée afin d’avoir la meilleure rentabilité qu’il faut», a-t-il indiqué dans ce contexte.
Tout en évoquant «le manque flagrant des médecins spécialistes» dans plusieurs régions de l’intérieur du pays, le président de l’ordre des médecins insiste sur la réglementation, à travers des mécanismes tels que le service civil, et la nécessité de l’amélioration des conditions de travail des médecins affectés au niveau de ces régions.
Selon M. Bekkat Berkani, la carte sanitaire doit répondre au rapport qui existe entre la population de ces régions et les besoins au niveau des services médicaux. Il n’a pas manqué d’insister sur le rôle du secteur privé qui «doit être complémentaire au secteur public» et réglementé afin que les cliniques privées soient «des établissements plus sociaux que financiers».
S’agissant de la question des tarifications et des honoraires, M. Bekkat Berkani a essayé de comprendre sans toutefois excuser les cliniques privées qui ont des «contraintes». Mais, par rapport au service rendu, il s’est interrogé sur «la légalité et la légitimité du prix payé».
Aussi, selon lui, «les clinique privées doivent prendre en compte le rôle social de ces établissements, avec des prestations en rapport avec la qualité du service et des honoraires acceptables». L’invité de la rédaction n’a pas omis d’évoquer dans ce contexte le rôle de la sécurité sociale qui «doit discuter d’un éventuel remboursement d’une partie des honoraires du séjours ou d’intervention médicale et chirurgicale».
Concernant le paiement avant l’admission du patient au niveau du secteur privé, M. Bekkat trouve que cette situation «n’est pas normale» et suggère aux cliniques privées de se réunir en association pour pouvoir pallier «déontologiquement», ce genre de contraintes. «Il faudrait que les cliniques privées puissent être à la hauteur de leur prétention en tant que modèle social», a-t-il notamment indiqué.
À la question qui doit contrôler qui et comment, M. Bekkat répond que ce rôle revient au ministère de tutelle, car c’est lui qui définit les cahiers des charges et octroie l’agrément à ces établissements. Quant au Conseil de l’ordre, «son intervention se fait par rapport à l’exercice du médecin qui doit être doté de certains principes».
Pour ce qui est des cas d’erreurs médicales constatées et relevées par le Conseil de l’ordre, M. Bekkat, les chiffre à «une centaine», mais il estime que «le nombre est beaucoup plus élevé».
Sur un autre plan, M. Bekkat a appelé à la nécessité de préparer une feuille de route à court et à moyen termes, afin d’essayer d’améliorer les soins et la prise en charge rapide du malade.
Il y a lieu de rappeler que lors de la réunion avec les directeurs de la santé, le premier responsable du secteur a appelé à un meilleur contrôle de la gestion des cliniques privées, tout en insistant sur leur rôle complémentaire à celui du secteur public. La tutelle souligne que les médecins exerçant dans le secteur privé doivent se conformer aux textes légaux dans l’exercice de leur fonction. Les inspecteurs sanitaires ont été engagés pour le contrôle de l’activité de ces cliniques.
Par ailleurs, les directeurs de la santé de wilaya reconnaissent que les structures sanitaires du pays accusent un déficit important en matière de ressources humaines affectant la qualité de la prise en charge de malades. En vue de combler ces insuffisances, le ministre a décidé de définir un organigramme national pour le service civil des médecins spécialistes et de mettre en place une carte sanitaire nationale définissant le manque dans les régions, pour une affectation très équitable en la matière. La priorité sera accordée au Grand Sud et aux Hauts Plateaux.
Sarah Sofi
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