La Pr Hammouda, de l'INSP d'Alger est allée dans le même sens en affirmant que : «nous pouvons faire face à cette dangereuse maladie quand elle est détectée précocement, il suffit d'une petite opération puis le malade sera suivi périodiquement, mais lorsque la maladie n'est détectée que tardivement, cela devient plus difficile et plus onéreux.

Elle rappelle en outre que les pays occidentaux parlent maintenant de l'éradication totale du cancer de l'utérus puisqu'il existe des vaccins quand le dépistage est précoce, puis, même si le cancer se déclare, ils peuvent utiliser des traitements qui sont très performants maintenant et qui donnent des résultats satisfaisants.

Mais il reste patent que la sensibilisation des femmes pour le dépistage précoce par frotti cervico-utérin d'autant plus qu'un sondage fait par l'association Badr sur 331 femmes de différents niveaux intellectuels donne seulement 22% qui se sont prêtées au dépistage précoce au moment où 80 % d'entre elles en sont informées. Il faut dire que la peur de découvrir qu'elles souffrent d'un cancer du col de l'utérus fait reculer la plupart des femmes qui évitent donc de recourir au dépistage précoce et vivre dans l'ignorance d'un état qui peut être dangereux. Le résultat de ce sondage reflète on ne peut mieux la réalité du terrain et le rôle insuffisant du mouvement associatif qui peut aider à une sensibilisation et à une orientation meilleures des femmes.

Enfin, il y a lieu de signaler que le dépistage se fait par des séances de frotti cervico-utérin pratiquées gratuitement dans les structures de santé publique et doit avoir lieu au moins une fois tous les deux ans, notamment pour les femmes qui ont dépassé la quarantaine.

par Tahar Mansour