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Revue de presse

Tlemcen : pour une prise en charge efficiente des victimes d'AVC

Le quotidien d'Oran | Algérie | 09/02/2013

« Les accidents vasculaires cérébraux: mise en place d'un dispositif de prise en charge dans la wilaya de Tlemcen » est le sujet d'une thèse que Dr Djaoued Bouchenak (âgé de 52 ans), maitre assistant et chef de service de neurologie au CHU de Tlemcen, a soutenue publiquement, lundi dernier, à la faculté de la médecine « Chahid Miloud Acimi »de Tlemcen, sous la direction du professeur M. K Remaoun (Professeur de médecine d'Oran). Le candidat au doctorat, Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent un véritable problème santé de publique de par leur fréquence, en nette augmentation, le coût supporté par la société en termes de mortalité, d'handicap et de coût financier, mais surtout les possibilités d'améliorer leur pronostic par la mise en place d'un dispositif de prise en charge. On recense entre 55 à 60000 nouveaux cas par an.

Dans la wilaya de Tlemcen on estime entre 1500 à 2000 nouveaux cas par an, entrainant des conséquences socio-économiques considérables. Leur prise en charge doit s'intégrer dans un réseau ou dispositif, seul élément pouvant améliorer, d'une part, leur taux de mortalité et d'autre part leur morbidité. La prévention et complétement défaillante et insuffisante. Le docteur Djaoued Bouchenak est arrivé à estimer, et étudier l'évolution, de l'incidence des AVC, d'en identifier les paramètres responsables de près ou de loin de l'incidence et de la morbimortalité, et d'explorer les déficiences et carences de la prise en charge actuelle dans la wilaya. Tous les paramètres étudiés ont révélé une forte prévalence des facteurs de risque modifiables dont les deux principaux sont l'hypertension artérielle (85%) et l'hypercholes-térlémie (63%) et à un degré moindre le tabac (42%). Les défaillances très remarquées ont été également notées à tous les niveaux de la filière pré-hospitalière (délai d'acheminement de 4 heures en moyenne), intra hospitalière (réalisation des examens (4 h 30 en moyenne) et post hospitalière. La prise en charge globale de cette pathologie, dont l'incidence est en nette augmentation, passe inéluctablement par la prévention, la sensibilisation des professionnels de la santé et l'application de protocoles aux différentes étapes (acheminement rapide du patient, réception, diagnostic et mise en route du traitement). Tous ces protocoles nécessitent la mise en place d'une logistique comprenant des équipes entrainées et des structures adéquates. L'UNV (unité neuro-vasculaire) étant la pièce maitresse de ce dispositif.

Actuellement, il existe une recrudescence mondiale de la pathologie neuro-vasculaaire obligeant tous les pays à prendre conscience du phénomène et agir afin de lutter contre les facteurs de risques de manière ferme et sans équivoque car des négligeances existent. La sensibilisation des personnels de santé ainsi que des patients est indispensable. Ces AVC posent de sérieux problèmes de prise en charge du fait de l'inexistance de structures adaptées à ce type de pathologie notamment en phase aigue. La politique de la santé en Algérie est très favorable au développement de ces unités neuro-vasculaires dans les grands centres hospitaliers. Cependant, des problèmes d'organisation doivent être réglés en amont et en aval. Ces unités devraient s'appuyer sur un personnel et un matériel disponible H24. Les éléments essentiels pour le fonctionnement de ces unités sont la qualité de l'équipe pluridisciplinaire. La collaboration étroite entre neurologues, eurochirurgiens, radiologues, réanimateurs, médecins urgentistes (SAMU), et l'intégration dans une filière de soins des AVC. Dans ses travaux de recherche, Dr Djaoued Bouchenak propose d'établir une mise en place d'un véritable dispositif de prise en charge des AVC dans la wilaya de Tlemcen.

Ce dispositif comprendra, selon lui, les moyens humains et matériels à même d'apporter des solutions adéquates à ce problème de santé publique. La création d'unités neuro vasculaires (UNV) est indispensable au bon fonctionnement de ce dispositif. En conséquence, il faudrait établir un cahier de charge pour chacun de ces acteurs et une feuille de route pour le suivi des malades. Ce carnet de bord considéré comme un outil, devrait répertorier les différents paramètres et indicateurs de suivi, soulignant la situation initiale, les modes et les délais d'arrivée. Vu l'augmentation de la morbimortalité liée aux malades cardiovasculaires en général et des accidents vasculaires cérébraux en particulier et l'inadaptation de notre système de santé face à cette nouvelle réalité, il est plus que légitime d'analyser finement tous les facteurs. En amont, les dyfonctionnements sont nombreux : prévention insuffisante, délais d'acheminements longs, soit par manque de moyens, soit liée à l'éloignement, méconnaissance de la pathologie et de l'urgence. En aval, allongement des séjours hospitaliers, aggravation des tableaux cliniques, intra hospitaliers, augmentation de la mortalité, augmentation du taux d'handicaps, insuffisance des structures d'accueil post-AVC et carences en matière de soins à domicile. Dans ce contexte, et pour répondre à cette problématique Dr Djaoued Bouchenak a procédé à une étude au niveau du CHU de Tlemcen dont l'objectif principal est d'identifier les paramètres en rapport avec l'évolution de la morbimortalité des AVC dans notre population en explorant la filière pré-hospitalière et intra-hospitalière, et en second plan, de déterminer la fréquence et les facteurs pronostiques des AVC se présentant au niveau des urgences et d'en caractériser la nature afin de mettre en place un dispositif de prise en charge. Au final, cette thèse a révélé de façon très objective les manquements manifestes et les voies à entreprendre. En résumant toutes les données recueillies, le candidat au titre de docteur note que le facteur temps est totalement négligé du fait de la méconnaissance de cette pathologie d'une part et de l'insuffisance de la formation des professionnels de la santé d'autre part. Le citoyen doit reconnaitre les signes évocateurs d'un AVC et doit avoir le réflexe d'appeler le SAMU ou à défaut de conduire au plus vite le patient aux urgences les plus proches. Selon, Dr Djaoued Bouchenak, le seul élément de satisfaction des conclusions de cette recherche, est la nette diminution de la mortalité.

Cependant et par contraste, l'incidence des séquelles handicapantes en nette progression rappelle à quel point il est urgent d'installer ce dispositif. Ce même dispositif aura à prendre en charge les énormes disparités socio-économiques et géographiques des patients. « Nous disposons actuellement de thérapeutiques suffisamment efficaces pour diminuer la survenue d'un premier accident vasculaire ou de récidives. Cependant et malgré cela, l'incidence des AVC reste élevée dans la plupart des pays industrialisés ou émergeants, en raison du veillissement de la population d'une part, mais aussi des difficultés à maitriser les facteurs de risque comme l'hypertension artérielle et les comportements de l'individu : le tabagisme, les habitudes alimentaires, la contraception, l'alcool d'autre part. L'incidence des AVC augmentant avec l'âge, on doit s'attendre, en l'absence de progrès majeurs et pertinents dans la prévention primaire et secondaire, à une augmentation considérable du nombre d'individus atteints en raison de ce vieillissement des populations. Une attitude passive face à l'AVC n'est plus justifiable. Il est fortement recommandé d'inciter les praticiens du secteur privé et hospitalier à travailler de concert , corollaire indispensable à une transmission des informations et au suivi des patients, car la coordination constitue une condition essentielle de la réussite et de la cohérence des actions d'ù l'intérêt d'agir le plutôt possible en la création d'unités neuro-vasculaires ou « Stroke Center » qui permettrait d'offrir le traitement le plus efficace dans l'AVC aigu en terme de réduction de la mortalité à court et à moyen terme et de l'amélioration du devenir des patients.

En effet, il est actuellement démontré que la prise en charge précoce des AVC dans les unités spécialisées permet de diminuer le nombre de décès sans pour autant augmenter le nombre de sujets gravement handicapés», conclut le nouveau docteur en sciences médicales qui n'entend guère s'arrêter en si bon chemin. Il envisage, pour l'avenir, de pousser plus loin sa recherche, qui, pour lui, constitue un point de départ sur lequel il souhaite qu'on élabore une stratégie propre aux accidents vasculaires cérébraux, ainsi que l'ébauche de création d'une filière répondant aux divers impératifs. Le jury de cette soutenance, qui a connue une forte assistance, a été composé de M. Benkalfat (Professeur de la faculté de médecine de Tlemcen) et des membres, L. Belguendouz (professeur de la faculté de médecine d'Oran), Y. Samson (professeur de la faculté de médecine de Paris XIII), M. Tazir (Professeure de la faculté de médecine d'Alger), K. Meguenni (Professeur de la médecine de Tlemcen), A. Taleb (Professeur de la faculté de médecine de Tlemcen).

La cérémonie a été suivie d'une collation offerte aux membres du jury et au public présent, composé notamment de chercheurs et de professeurs universitaires, du chef de la daira de Mansourah, du directeur des impôts, du doyen de la faculté de médecine et des membres de la famille du doctorant. Au cours de cette cérémonie, M. Noureddine Ghouali, recteur de l'université « Abou Bekr Belkaid », qui a présenté ses félicitations au nouveau doctorant, a tenu à souligner à notre journal que : « Cette distinction dans la spécialité neurologie qui constitue « une première » dans la wilaya de Tlemcen, va nous permettre de lancer la formation doctorale et de former les résidents au CHU. Actuellement, la formation de cette spécialité se fait à Alger ». De son côté, le chef de service de la chirurgie A, et professeur de la faculté de médecine de Tlemcen, M. Benkalfat, a incité le nouveau doctorant à publier ses recherches dans une revue pour permettre aux étudiants universitaires de l'exploiter.

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