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Revue de presse

Le Pr Bouzid : “Les 40.000 cas annuels vont augmenter dans les dix prochaines années” ; Des moyens conséquents mobilisés : thérapie de choc pour lutter contre le fléau

El Moudjahid | Algérie | 03/02/2013

Les experts sont unanimes : la plupart des cancers peuvent être détectés précocement permettant ainsi d’en réduire les décès ainsi que les coûts du traitement. En raison du vieillissement de la population, le nombre de cas de cancer est appelé à s’accroître en Algérie durant les dix prochaines années, souligne le président de la société algérienne d’oncologie, le Pr Kamel Bouzid.

S’exprimant à la veille de la célébration de journée mondiale de Lutte contre le cancer, le 4 février de chaque année, le Pr Bouzid a déclaré que notre pays connaît actuellement le même rythme de progression du cancer que celui enregistré ces dernières années dans les pays occidentaux où l’on recense, du fait du vieillissement de la population, 300 nouveaux cas pour 100.000 habitants comme en France et 400 nouveaux cas aux Etats Unis.

En Algérie, de 80 cas pour 100.000 habitants en 1993, cette maladie est passée à 120 cas pour le même nombre d’habitants dans les années 2000. Selon les experts, ce nombre est appelé à augmenter durant les dix prochaines années en raison du vieillissement de la population dont les personnes âgées de 60 ans et plus représentent 7 %. Il est utile de rappeler, dans ce cadre, que la moyenne d’âge atteinte de cancer est de 52 ans, selon les chiffres de l’Institut national de la santé publique.

Cette même source fait savoir que 40.000 nouveaux cas de cancer sont recensés annuellement dont 20.000 cas chez les femmes et plus de 19.000 chez les hommes. Les cancers du poumon, de la vessie, de l’appareil digestif, du colon et de la prostate touchent beaucoup plus les hommes avec un taux de 52,5 % du total des cancers répandus chez ce genre. De leur côté, les femmes sont plus exposées au cancer de l’appareil reproductif (sein, ovaire et col de l’utérus) cancer colorectal avec un taux de 68 % du total des cancers chez la femme. Il faut savoir que les types de cancer les plus répandus en Algérie sont ceux du colon, du poumon, du col de l’utérus et de la prostate, avec un taux de 50 % pour une moyenne d’âge de 59 ans pour l’homme et 51 chez la femme à l’exception du cancer du sein qui touche les femmes de 40 ans et plus.

Cela étant, tous les experts sont unanimes : ces types de cancer énumérés peuvent être détectés précocement permettant ainsi d’en réduire les décès ainsi que les coûts du traitement.
A titre indicatif, un cas de cancer du sein coûte à ses débuts, 300.000 DA. En stade avancé, son traitement nécessite 5 millions de DA. Le cancer colorectal revient quant à lui, à 200.000 DA et en phase avancée à 2 millions de DA. Le coût d’un cancer du poumon est estimé à 300.000 DA durant ses premières phases et entre 2 à 3 millions de dinars à un stade plus avancé sachant que le Trésor public prend en charge la totalité des frais.

Il est à retenir, dans ce contexte, que l’enveloppe octroyée au titre de l’année 2012 à la PCH pour le compte du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, pour l’achat des médicaments essentiels et leur distribution au niveau des établissements de santé, selon les besoins exprimés, était de 27 milliards de dinars. Cette année, le secteur bénéficiera d’une enveloppe globale de 70 milliards de dinars dont 35 milliards de dinars reviennent à la PCH. C’est une augmentation de 30 % sur le chapitre consacré aux produits pharmaceutiques. L’initiative est laissée au ministre de la Santé de demander des enveloppes supplémentaires si un manque est constaté au niveau des produits anti cancéreux.

4 nouveaux centres dans le secteur privé à Alger et Blida

Par ailleurs, il convient de signaler que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a approuvé l’ouverture de nouveaux centres de lutte contre le cancer, dans le secteur privé. Prochainement, quatre nouveaux centres de lutte contre le cancer seront ouverts dans le secteur privé, a fait savoir le Pr Larbi Abid, directeur des services de santé du ministère. Ce responsable précisera que ces centres seront situés à Alger et à Blida.

Prochainement, les cancéreux constateront une nette amélioration de leur prise en charge, à la faveur de la réalisation des 6 projets d’ouverture de nouveaux centres anti cancer (CAC), lesquels centres viendront alléger les services actuels, à travers différentes régions du pays.
Aussi, et dans un très proche avenir — dès le deuxième semestre de l’année en cours —, il sera procédé à la dotation des centres de Batna et de Sétif d’équipements indispensables à la radiothérapie ainsi qu’à la réouverture du service de Constantine où une installation d’équipements est en cours. Le centre d’Annaba bénéficiera, lui également, de matériel médical de radiothérapie. Poursuivant ses propos, le Pr Abid mettra en relief que le ministère de tutelle a pris des mesures strictes pour l’acquisition du matériel de radiothérapie après la réalisation de centres spécialisés dans le traitement du cancer.

D’autre part, le directeur des services de santé du ministère tient, à rassurer les malades des wilayas de l’Est du pays qui attendent des rendez-vous pour une radiothérapie après l’arrêt du centre de Constantine.

«Le ministère ne ménage aucun effort pour l’ouverture du centre de Ouargla 24 h/24 pour la prise en charge d’un grand nombre de malades», a-t-il souligné.

Pas moins de 8.000 cancéreux vivant à l’Est du pays sont privés de radiothérapie et attendent une prise en charge par le centre de Ouargla, selon la chef du service de radiothérapie du centre de Constantine, le Pr Aicha Djemaâ.

Enfin, il ya lieu de signaler qu’en 2015, ils ne seront plus 40.000 cancéreux annuels en Algérie, mais 45.000, selon les prévisions de l’OMS.

Synthèse de Soraya G.

Des moyens conséquents mobilisés, thérapie de choc pour lutter contre le fléau

Pour venir à bout de ce fléau, les pouvoirs publics mobilisent, désormais, d’importants moyens. La prise en charge des différents types de cancer à travers notamment la création d’un Fonds national de lutte contre le cancer, la multiplication des centres spécialisés et la consécration d’un budget pour les médicaments anticancéreux, telles sont les mesures d’urgence engagées. La première initiative prise par l’Etat remonte à 2010, elle consiste en la création.
d’un Fonds national de lutte contre le cancer en consacrant une enveloppe budgétaire de 35 milliards de DA destinée à l’acquisition des équipements de radiothérapie en vertu d’un article additionnel de la Loi de finances 2011. Par ailleurs, l’Etat avait alloué en 2012 un budget spécial de 21 milliards de dinars pour l’importation des médicaments anti-cancéreux. Ce budget ne dépassait pas 10 milliards de dinars en 2010. Ce plan de lutte contre la cancer avait été présenté devant l’Assemblée populaire nationale (APN) qui a consacré à cet effet des journées d’études avec la participation des différents acteurs dans ce domaine. A cet effet, le Pr Messaoud Zitouni a été désigné par le Président de la République Abdelaziz Bouteflika pour superviser ce plan visant l’amélioration de la qualité des soins.

Parmi les mesures prises dans ce sens, la tenue en octobre dernier, d’un conseil interministériel, présidé par le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, consacré à ce volet. Le Conseil avait décidé, alors, de la dispensation de certaines formes sèches de médicaments anticancéreux ainsi que certains antalgiques dans les officines pharmaceutiques et leur remboursement par les caisses de sécurité sociale. La distribution des antalgiques était autorisée exclusivement à deux pharmacies d’officine relevant du secteur public à Alger où les malades faisaient leur déplacement de différentes régions du pays pour bénéficier de ce genre de médicaments.

Les pouvoirs publics ont autorisé les établissements hospitaliers publics et la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) à conclure des transactions de gré à gré.

Ils ont également procédé à l’allègement des mesures bancaires pour l’acquisition des médicaments, notamment les médicaments anti cancéreux, annonçant à ce propos la création d’un centre spécial pour l’acquisition des équipements médicaux, à l’instar de la pharmacie centrale des hôpitaux qui se charge de l’importation des médicaments. S’agissant des centres spécialisés dans le traitement du cancer leur nombre devrait augmenter à 22 centres en 2014 dont 5 seront réceptionnés en 2013 et 10 autres en 2014. Ces centres viendront s’ajouter aux 7 structures existantes outre l’ouverture de 5 centres relevant du secteur privé au cours de 2013. Pour ce qui est des équipements de radiothérapie qui enregistrent un grand déficit estimé à 70 appareils, l’Etat s’est engagé à les acquérir dans les plus brefs délais pour alléger la pression sur les centres existants et permettre à un grand nombre de malades d’en bénéficier. Concernant l’amélioration de la prise en charge du cancer en Algérie, les pouvoirs publics ont procédé au renforcement de la coopération avec l’Agence internationale de l’Energie atomique, la France, les Etats-Unis et Cuba.

Dans le but d’alléger la pression sur les centres de soins relevant du secteur public, le ministère du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, a initié une opération de dépistage précoce du cancer du sein par mammographie à travers 5 centres relevant de la Caisse nationale de sécurité sociale à l’Est, à l’Ouest et au Sud du pays. Pour ce qui est de la sensibilisation, les associations concernées par le cancer ont joué un rôle important en matière de sensibilisation à travers l’organisation de caravanes à travers les wilayas du pays et l’élaboration d’un guide sur les différents types de cancer.

En dépit des efforts fournis pour améliorer la prise en charge des cancéreux, le nombre de centres anti-cancer pour enfants demeure insuffisant. Une seule unité d’oncologie pédiatrique au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) prend en charge les enfants atteints du cancer. Cette dernière trouve des difficultés face au grand nombre d’enfants malades.

S. G.

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