Le docteur Touat, chef du service maladies infectieuses du CHU, a indiqué, au cours de cette rencontre, qu’il n’y pas lieu d’appeler ce virus «grippe porcine» car celui-ci a muté et s’est transformé, depuis 2009, en une grippe saisonnière tout à fait habituelle. Donc il n’y a pas lieu de s’alarmer, dit-il. Comme c’est le cas à pareille période, depuis novembre dernier et à ce jour, beaucoup de malades sont reçus dans les établissements sanitaires de la wilaya. Ils sont suivis et pris en charge soit pour des difficultés respiratoires, la grippe saisonnière ou autres maladies virales et parfois cardiovasculaire. En tout cas, des prélèvements sont effectués sur tout malade suspect pour des analyses confiées à l’Institut Pasteur d’Alger, mais jusqu’à présent, il n’y a eu de confirmation que pour ces deux cas cités.

Appelant aussi à la vigilance pour éviter la contamination lorsqu’on est malade et qu’on se rend dans la famille, particulièrement là où il y a des sujets fragiles tels que des femmes enceintes et des personnes âgées, les conférenciers ont indiqué que toutes les dispositions de prévention et de surveillance sont prises à travers l’ensemble des établissements sanitaires de la wilaya. Des comités de surveillance, dont les équipes sont parfois celles placées depuis 2009, à l’apparition de cette maladie virale dans le monde, pour signifier leur expérience dans le domaine, ont été installés dans les établissements hospitaliers et les polycliniques de la wilaya.

Les conférenciers invitent par ailleurs la population, notamment les femmes enceintes dont la grossesse a atteint le premier trimestre ainsi que les personnes ayant plus de 60 ans à se rendre dans les établissements sanitaires sur tout le territoire de la wilaya pour se faire vacciner contre la grippe, d’autant que les médicaments et les vaccins y sont disponibles.

Concernant des malades suspectés et gardés en quarantaine, le Dr Touat a indiqué qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer et que seules trois personnes sont actuellement en observation et isolées en attendant le retour des résultats des prélèvements ; mais leur état relève probablement de la détresse respiratoire ou cardio-pulmonaire. Ces trois malades sont âgés de 91, 81 et 60 ans.

Salah Yermèche