On fait peu de cas de l’état des dents, dédaignant les caries tant que celles-ci ne font pas souffrir et ignorant leurs conséquences sur la santé. Le résultat est que non seulement on les perd une à une, mais les effets peuvent être extrêmement graves sur l’état de santé général. La sinusite maxillaire est l’une des conséquences courantes, les racines de certaines dents supérieures étant en contact avec les orifices du crâne (sinus maxillaires). «L’infection de la dent peut donc très vite s’étendre et donner des sinusites unilatérales, à ce niveau»; lit-on dans web.libre.org. «L’on peut encore parler des phlegmons, un type d’abcès particulier qui n’est pas moins incommodant. Ils ne donnent pas toujours de symptômes évidents mais sous-tendent un début de dégénérescence des tissus profonds. C’est ce qui fait leur gravité. Il ne faut réellement pas ignorer une carie qui débute, car c’est le meilleur moment pour la prendre en charge». Un conseil que l’on regarde du coin de l’œil tant que le signal n’a pas été donné par une dent cariée.

Pourtant, les caries et les parodontopathies (affections de la gencive) peuvent contribuer à de nombreux problèmes de santé, notamment les maladies respiratoires et le diabète. Les caries non traitées peuvent aussi être source de douleurs et d’infections graves. Des études évaluent actuellement s’il existe un lien entre une mauvaise santé buccodentaire et les maladies du cœur, ainsi qu’entre une mauvaise santé buccodentaire et la naissance d’enfants prématurés ou ayant une insuffisance de poids. Parmi les affections buccodentaires figure également le cancer buccal, favorisé par l’abus d’alcool et le tabac qui font partie des facteurs de risque des affections buccodentaires avec la mauvaise alimentation et une hygiène insuffisante de la bouche. Parmi les recommandations de l’OMS, la réduction de la quantité de sucres ingérés, l’adoption d’un régime alimentaire bien équilibré pour prévenir les caries et le déchaussement prématuré des dents ainsi que la consommation de fruits et de légumes qui jouent un rôle protecteur contre le cancer de la bouche, ce qui ne peut se rapporter aux populations démunies parmi laquelle la prévalence des affections buccodentaires est plus importante. L’OMS recommande aussi d’arrêter de fumer et de diminuer la consommation d’alcool afin de réduire le risque de cancer buccal, de parodontopathies et de déchaussement des dents, de s’assurer d’une bonne hygiène buccodentaire et d’utiliser des équipements de protection pendant les activités sportives et la conduite automobile afin de réduire les risques de lésions faciales.

Par Rachida Merkouche