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La Tribune | Algérie | 19/01/2013
Au niveau de la wilaya d’Aïn Defla, les femmes éprouvent des difficultés pour se faire soigner en raison du manque de spécialistes du domaine, particulièrement dans les hôpitaux. Cette situation oblige beaucoup d’entre elles à se diriger vers les spécialistes exerçants dans le secteur privé, lesquels éprouvent également des difficultés pour les prendre en charge. Ainsi le nombre réduit de spécialistes privés dans ce domaine au niveau de cette wilaya influe sur la mise en place d’une bonne couverture médicale en matière de santé maternelle. Durant une certaine période les femmes trouvaient des difficultés pour accoucher. Le manque flagrant de gynécologues dans les hôpitaux de cette wilaya a constitué un grand facteur de risques d’autant que seules des sages-femmes s’occupaient des accouchements sans complications, mais parfois le transfert vers d’autres hôpitaux disposant de spécialistes s’avère nécessaire et représente aussi un danger pour la santé de la femme vu le temps de transfert, des complications sur sa santé pouvant survenir en cours d’évacuation. L’envoi d’une mission de médecins, venant de Chine, spécialistes dans de nombreux domaines a eu un effet positif sur la prise en charge des patients.
Ainsi des gynécologues ont été affectés dans les hôpitaux souffrant de l’absence de ce genre de spécialistes. Ces derniers temps une nouvelle mission a été orientée vers cette wilaya après le départ de la première suite à l’achèvement de son contrat. Cependant durant la période de transition entre les deux missions, les patients ont éprouvés des difficultés énormes. Entre autre, la prise en charge des femmes en milieu rural est plus qu’importante, d’autant que dans ces endroits le recours à la médecine traditionnelle se poursuit vu l’absence de structures spécialisées dans ces endroits et le manque de sensibilisation dans ce domaine. Pour remédier à cette situation, certains médecins exerçant dans le secteur public disent qu’il faut prolonger la durée du service civil des praticiens spécialistes dans les hôpitaux puisque, pour eux, ce n’est que justice puisqu’un médecin spécialiste est formé (gratuitement) dans les universités algériennes, d’autant que les frais d’inscriptions sont maintenue depuis très longtemps à 200 dinars/année alors que dans les autres pays les frais des études en médecine sont très élevés. «Les médecins spécialistes doivent être obligé, par décision gouvernementale, à travailler le plus longtemps possible dans les hôpitaux pour combler le déficit, puisque ces dernières années rares sont les spécialistes qui restent en fonction à la fin du service civil», dira un médecin avant de s’interroger sur les raisons de cette fuite vers le secteur privé. Selon d’autres médecins c’est une question d’argent qui pousse les praticiens spécialistes à exercer à titre privé. Selon les mêmes sources ces derniers veulent collecter beaucoup d’argent alors qu’ils ont oublié qu’ils doivent beaucoup à leur pays et au secteur public qui leur a permis de faire des études gratuitement et faire aussi leurs études pratiques dans les hôpitaux. Poursuivant aussi dans la même vision, nos même interlocuteurs disent que la défaillance dans la prise en charge médicale des citoyens est liée à cette fuite vers le secteur privé ce qui a vider les hôpitaux des spécialistes. Selon un médecin généraliste, il est temps de revoir la politique de santé dans ce volet et imposer un emploi de temps de travail pour les médecins spécialistes, puisque certains d’entre eux s’arrangent pour ne travailler que peu de temps par semaine et parfois uniquement quelques jours de la semaine. Le gouvernement, d’après ce médecin, doit faire une enquête au niveau des hôpitaux au niveau national pour voir combien de temps travaille les médecins spécialistes et comme ça il pourra trouver les vrais raisons qui poussent les patients à dénoncer l’absence d’une bonne prise en charge médicale au niveau des hôpitaux.
Madani Azzeddine
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