Notre objectif est double ; augmenter le taux de guérison car plus cette maladie est identifiée tôt et plus les chances d’en réchapper augmentent et diminuer les lourdes charges financières consenties par la CNAS», a-t-il déclaré. Le même responsable rappelle à toutes les femmes, âgées de 40 ans et plus, que la prise en charge pour le dépistage du cancer du sein est complètement gratuite au niveau du centre d’imagerie médicale de Constantine auquel est rattachée Biskra, et que son organisme assure le transport et l’accompagnement du malade dont la prise en charge commence au guichet spécialisé ouvert à l’agence de Biskra.

Conscient des désagréments subis par une partie des malades, le responsable local de la CNAS envisage d’équiper le centre d’imagerie médicale de Hai El Moudjahidine, d’un appareil de mammographie qui évitera ainsi aux femmes de se déplacer et permettra un diagnostic précis et rapide. En attendant la réhabilitation en cours des structures, entamée en juin 2012 et pour lesquelles ont été mobilisés près de 20 millions de dinars pour la rénovation et autant pour les équipements, l’idée de signer des conventions avec des centres d’imagerie privés pourrait être une solution conjoncturelle.

Selon le Dr Zire, attachée à la CNAS de Biskra, «164 cas ont été dépistés entre 2006 et 2009 contre 42 en 2010. Nous planchons actuellement sur les chiffres de 2011 à 2013, mais le nombre de cas du cancer du sein reste en constante augmentation. L’incidence en Algérie est de 55 personnes pour 1000 habitants.» Auparavant le cancer du sein était détecté chez des femmes présentant des prédispositions ou des antécédents familiaux, mais les recherches scientifiques et l’étude des statistiques démontrent que, désormais, toutes les femmes de plus de 40 ans peuvent en être affectées.

Ainsi, nul n’est à l’abri de cette pathologie, même les hommes peuvent en être atteints, a-t-elle expliqué.A la question de savoir comment sensibiliser l’ensemble de la population féminine à subir une mammographie, vu que les obstacles socioculturels, les réticences psychologiques et les entraves traditionnelles perdurant dans certaines zones de la wilaya, entravant les efforts du corps médical en majorité masculin, le Dr Zire rappelle que désormais toute femme de 40 ans et plus se rendant chez un médecin pour un mal quelconque est systématiquement orientée vers la mammographie.

Avant de clore les débats, le directeur de la Cnas a ajouté que l’année 2013 sera aussi l’année de la généralisation de l’utilisation de la carte Chiffa dont 125 158 unités, soit 97 %, ont été distribués aux assurés et le relèvement à compter du 2 février prochain, du remboursement des ordonnances de 3000 DA sans exigence de contrôle médical.

Hafedh Moussaoui