L’activation des électrodes, après l’intervention chirurgicale réalisée il y a six semaines, a permis aux deux malades de capter des sons. «Ainsi, nous avons atteint notre objectif», dirat-il. Contrairement à l’implant cochléaire, nous explique Pr Zemirli, mis en place chez des patients dont le nerf auditif est encore fonctionnel, l’implant au tronc cérébral est implanté chez des patients qui n’ont plus de nerf auditif et les cochlées ossifiés.

«L’implant stimule donc directement les cellules cérébrales», a-t-il ajouté, avant de signaler que cette opération a pu être réalisée grâce à une étroite collaboration d’une équipe étrangère, un ORL et un neurochirurgien, à leur tête le professeur Sterkers de l’hôpital Beaujon en France. Pr Zimirli a tenu également à préciser que «les deux patients ont bénéficié de ces appareils dont le prix dépasse deux cents millions de dinars chacun, et ce, grâce aux efforts consentis par l’hôpital en l’occurrence le directeur général M. Baredjouane qui a fait confiance à notre équipe».

A noter que cette opération consiste à implanter dans le tronc cérébral un porte-électrode qui compte 21 électrodes. Selon le directeur de l’hôpital, M. Baradjouane, l’intervention chirurgicale a eu lieu il y a un mois, et le succès fonctionnel a été obtenu le 11 décembre 2012, après avoir procédé à l’activation des 21 électrodes. «Actuellement, les malades entendent, pour la première fois de leur vie, des sons. Ces malades entendront, comprendront et parleront normalement après une rééducation orthophonique régulière au niveau du service ORL», nous dira-t-il, d’une voix émue avant de féliciter toute l’équipe ORL de l’hôpital.

Djamila Kourta