A cette occasion, les intervenants ont débattu, quatre jours durant, dans le détail, du programme national de promotion de l’usage rationnel des médicaments, lancé en 2004, dans le cadre de l’exécution des missions statutaires du Cnpm. «Ce programme a été exécuté à travers des études sectorielles qui ont utilisé des méthodes de recherche appliquée, reconnues par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme étant les plus représentatives et les plus opérationnelles», a souligné M. Helali. Il a ajouté que «ces études ont été réalisées dans vingt wilayas du pays, sur la base d’indicateurs universels, reconnus par la Harvard School of Medecine, le Massachusetts Science Healt et par l’OMS. Selon lui, «les indicateurs recueillis dans les différentes wilayas permettront «non seulement d’identifier les points forts et les points faibles de notre système de soins de base, mais fourniront une occasion de comparer nos prestations avec d’autres pays afin de tirer profit des différentes expériences qui existent à travers le monde, particulièrement dans les pays en voie de développement». Cette conférence nationale a été sanctionnée par des recommandations pour l’élaboration du guide national du bon usage des médicaments dont l’objectif est de tracer un cadre scientifique qui fera émerger l’accès à des soins performants et garantis par des médicaments efficaces et sûrs à des coûts abordables. M. Helali a, par ailleurs, fait savoir que le guide en question sera soumis à l’expertise internationale qui le validera avant sa promulgation». Il faut dire que les experts s’inquiètent de plus en plus de l’usage inapproprié des antibiotiques qui contribue au développement de la résistance bactérienne avec pour conséquence une réduction de l’arsenal thérapeutique pour certains patients ainsi que la possibilité, à terme, d’être confronté à des impasses thérapeutiques. D’où le slogan largement diffusée ces dernières années : «Les antibiotiques, ce n’est pas automatique».

Par Amel Bouakba