Toutefois, il est établi que les teignes du cuir chevelu restent fréquentes chez les enfants âgés entre 05 et 10 ans, soit 37,70%. En revanche, l’adulte reste très faiblement touché, soit 0,03%. Cette nette recrudescence des teignes du cuir chevelu s’explique, selon le Professeur Boussad Hamrioui, par les conditions de vie très précaires de certaines franges de la société. A côté, on note également, la présence quasi-permanente des poux et de la gale chez les enfants. Selon le Professeur Hamrioui, Président de la Société algérienne de parasitologie et de mycologie médicale, les poux sont d’autant plus dangereux qu’ils "résistent" aux médicaments et leur transmission d’enfant à enfant est très rapide. Ces 1ères Journées, organisées par la Société algérienne de parasitologie et de mycologies médicales en coopération avec le Bureau de la société française de parasitologie, ont réuni une centaine de praticiens algériens, tunisiens, et français.

Les participants à ces journées, ouvertes mercredi, ont évoqué plusieurs infections parasitaires, telles la leishmaniose et le kyste hydatique, qui sévissent à l’état endémo-épidémique en Algérie et dans tout le pourtour méditerranéen, relèvent les spécialistes. La leishmaniose cause un véritable problème de santé publique, estiment les spécialistes qui révèlent pour la première fois, la présence en Algérie de la leishmaniose (cutanée) Killicki - jusque-là inexistante - mais très répandue en Tunisie et au Maroc.
Autre infection parasitaire dont la prévalence est importante chez les éleveurs de moutons : le kyste hydatique (hydatidose). Annuellement, pas moins de 800 nouveaux cas pour 100.000 habitants sont recensés, a précisé le Professeur Hamrioui. Selon les médecins, on ne lui connaît pas de traitement médicamenteux, et seule l’intervention chirurgicale est indiquée.

Autre thème débattu par les participants, les mycoses (champignons).

Souvent négligées par les praticiens, les mycoses peuvent être provoquées par un traitement lourd (anti-cancéreux) qui diminue la défense immunitaire chez le malade, reconnaissent les médecins.