Après plusieurs jours d’investigation, la direction de la Santé a jeté son dévolu sur une vieille bâtisse délabrée située à proximité du mausolée de Sidi Belkacem. Occupée jusque-là par une organisation syndicale relevant du secteur de l’Education nationale, l’immeuble, dont la construction date de la période coloniale, se trouvait dans un état de délabrement très avancé. Il s’agit de l’ancien siège du CFA. Des travaux y avaient été engagés afin d’en faire un centre médicosocial, mais l’opération n’a pas abouti pour des raisons internes à l’UGTA. Il aura fallu toute l’énergie des responsables de la Santé ainsi que des services de la wilaya pour que l’immeuble reprenne de l’allure. Beaucoup d’argent et autant d’efforts ont été mobilisés en un temps record.

Cette mobilisation a été efficace, d’autant que, depuis plus d’une année, les malades de Mostaganem éprouvaient des difficultés à faire aboutir leurs demandes de soins auprès des structures extérieures à la wilaya. Tous ces efforts n’ont pas été vains puisque la structure dispose des équipements et également du personnel médical spécialisé pour ce genre de maladie. Au moins 11 médecins spécialistes et un imposant personnel paramédical y sont d’ores et déjà affectés. En plus des volets dépistage et chimiothérapie, le centre offre également des prestations dans le domaine de la rééducation. Le volet anatomo-pathologique continuera à être assuré pour le moment par l’hôpital Che Guevara.

Pour le directeur de la Santé qui a piloté l’opération de bout en bout, il s’agira d’une structure médicale de proximité qui fonctionnera essentiellement selon la formule «hôpital de jour», c’est-à-dire que les patients y viendront durant la journée seulement et s’en retourneront à la maison afin d’y retrouver un environnement familial réconfortant. En même temps, les charges d’hospitalisation se limiteront aux seuls soins médicaux, ce qui donnera plus de moyens à l’aspect thérapeutique. L’ouverture de cette nouvelle structure a été accueillie avec un grand soulagement par les familles des patients qui ont dû supporter les pires vexations durant les dernières années, surtout pendant la longue période d’indisponibilité des anticancéreux au niveau des structures d’Oran et de Tlemcen.

Désormais, les patients de Mostaganem disposeront de toutes les commodités au niveau du centre anti-cancer de Mazagran. Représentée lors de l’inauguration par son vice-président et son SG, l’association «El Mawada Oua Errahma» compte s’impliquer afin de favoriser la prise en charge des patients. Composée essentiellement de médecins, la jeune association souhaite apporter sa contribution pour une sereine prise en charge des cancéreux de la région.

Yacine Alim