Injectées judicieusement dans le tissu sanitaire propre à chaque région pour panser les «bobos» des citoyens, les cliniques publiques ouvrent une perspective plus réfléchie à Constantine, et d’ailleurs c’est le vœu formulé à long terme par les gestionnaires de la santé en Algérie. «La spécialisation au niveau des polycliniques reste l’option idoine pour permettre aux citoyens de se soigner sans bousculade au niveau du CHU» a soutenu le directeur de la santé et de la population de Constantine M. Azzouz Assaci. Et du coup, «les consultations spécialisées seraient réorganisées et réparties d’une façon rationnelle à travers les établissements de santé de proximité de la wilaya» a-t-il expliqué. Voilà un projet qui a été initié l’année passée, sans être parvenu à un consensus faute d’un suivi, et qui vient d’être réactivé par l’ensemble des professeurs de CHU et la tutelle locale. «Nous avons effectué une réunion avec toutes les parties concernées, dont les conseils médicaux, qui ont illustré un panorama global sur la situation et sur les contours à définir en vue de mettre sur pied cette spécialisation médicale dans les différents espaces de soin de proximité.» ajoutera-t-il.

Dés lors les professeurs et maîtres-assistants s’attèleront à la feuille de route à présenter aux responsables pour entrevoir les moyens nécessaires et le mode d’intervention inhérent à chaque spécialité dans tel ou tel Epsp. Et c’est la seconde phase de ce programme qui a été amorcée la semaine passée. «Une fois le plan discuté il lui faudra un accompagnement et une continuité»a insisté le DSP qui, désormais, attend les propositions émanant de chaque chef de service activant au CHU, appelé à définir les moyens et les équipements nécessaires, médicaux à installer conformément à l’étude dans les assises. Pas plus d’une spécialité par structure. «Nous n’allons pas en faire un CHU à part entière. Mais chaque Epsp selon ses caractéristiques abritera une spécialité» a déclaré le responsable. Le CHU Benbadis se devait de faire cet allègement par le truchement de futures consultations extra-muros. Car avec la prise en charge de la majorité des wilayas limitrophes, il suffoque.

Par Nasser Hannachi