La prise en charge nécessite donc des traitements chirurgicaux et médicamenteux. «Les cancers infiltrants sont évolutifs et donnent des métastases, alors que les cancers superficiels sont l’équivalent de tumeurs bénignes, qui se soignent par les chirurgiens et les urologues avec l’injection de médicaments, ce qui assure au patient une guérison systématique», a-t-il expliqué à l’occasion de la présentation, jeudi dernier, lors d’un symposium, d’un nouveau médicament (chimiothérapie) pour le traitement du cancer de la vessie par le laboratoire Pierre Fabre à Alger. Le Pr Bouzid a précisé qu’avec ce traitement, même si le patient ne guérit pas, il peut vivre avec cette maladie, pour peu que la maladie soit traitée. Javelor (Vinflumine) permet de limiter les symptômes, notamment la douleur et de vivre avec, a souligné le Pr Bouzid.

De son côté, Dr Fatma-Zohra Boudinar, du service hémato-oncologie de l’hôpital militaire d’Oran, a présenté une étude menée sur six patients atteints de cancer de la vessie et dont les tumeurs étaient à un stade avancé et métastatique, en expliquant que «le traitement prodigué a donné des résultats encourageants et excellents.» Elle a indiqué qu’il y a eu chez certains patients une réduction de 60% du volume tumoral et une stabilité chez d’autres, c’est-à-dire qu’il n’y a pas eu de progression ou d’apparition d’autres lésions. «Avec ce médicament hospitalier et disponible au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), des perfusions sont effectuées aux malades», soulignant qu’il n’y a pas de limite de traitement, tant que le patient le tolère et le supporte, précisant à ce propos que des malades dont l’état était altéré auparavant ont vu leur état général s’améliorer.

Cette molécule innovante est obtenue grâce à une approche chimique nouvelle, la chimie super acide, a précisé la responsable du laboratoire, Mme Baba Ahmed, et d’ajouter que le produit est le fruit d’une collaboration entre le département de la recherche et de développement de Pierre Fabre et les chercheurs du CNRS.