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La Tribune | Algérie | 13/10/2012
Cette forme de diabète se développe durant la grossesse vers la fin du 2e et au 3e trimestre. Elle se manifeste par une augmentation du taux de sucre dans le sang, qui survient uniquement lors de la grossesse. En Algérie, le diabète gestationnel concerne entre 2 à 5 % des femmes enceintes et il peut avoir des conséquences néfastes pour la mère et le bébé. Une pathologie fréquente qui n’est pas anodine, même si dans 90% des cas, le diabète de grossesse disparaît après l’accouchement. Il faut savoir aussi que ce type de diabète apparaît surtout chez les femmes enceintes présentant une hérédité familiale de diabète, celles âgées de plus de 35 ans ou présentant une importante surcharge pondérale ou encore de l’hypertension artérielle ou celles ayant un gros bébé. Tout comme les diabètes de type 2 ou de type 1, le diabète gestationnel peut se manifester par une soif intense, des envies d’uriner récurrentes, de grosses fatigues, des fringales ou encore une sensation de malaise général.
Dans ce cas, les futures mamans doivent impérativement consulter. Toutefois, il se peut aussi que le diabète gestationnel reste silencieux durant la grossesse, d’où l’importance du dépistage systématique. Dans le cas où le diabète gestationnel est confirmé, une autosurveillance glycémique s’impose. En général, elle est recommandée 4 à 6 fois par jour, au moins une fois à jeun et 2h après les repas. Ainsi, les objectifs à atteindre sont moins de 0,95 g/l à jeun, et moins d’1,20 g/l deux heures après le début des repas. De même, une alimentation saine et équilibrée (qui privilégie les sucres lents et limite les sucres rapides) et une bonne hygiène de vie (repos, sommeil et activité physique) sont préconisées. Si les glycémies demeurent trop élevées, des injections d’insuline seront nécessaires (les antidiabétiques oraux ne sont pas recommandés). Cette pathologie est à prendre au sérieux alertent les diabétologues. «Le diabète de la mère non traité favorise aussi certaines malformations chez l’enfant et un gros poids de naissance, nécessitant une césarienne (au-delà de 4,5kg)», indique-t-on. Par ailleurs, «le bébé risque également à la naissance de souffrir d’hypoglycémie, ce qui peut provoquer des lésions neurologiques, et, plus fréquemment, de jaunisse et de détresse respiratoire (causée par l’immaturité de ses poumons, un retard lié au diabète)», prévient-on. Le diabète gestationnel nécessite une prise en charge multidisciplinaire avant et pendant l’accouchement, d’où le rôle primordial des maisons du diabétique.
Par Amel Bouakba
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