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El Watan | Algérie | 02/09/2012
Les parents qui se rendent aux différents centres et polycliniques retournent chez eux, bredouilles, sans avoir vacciné leurs bébés. Le fait que leurs enfants ne soient pas protégés par le vaccin les inquiète énormément, d’autant plus que les ruptures sont fréquentes.
Plusieurs structures de santé publique réparties à travers certaines communes d’Oran souffrent régulièrement du problème de manque de vaccins pour bébés. Ce problème se pose en particulier dans les secteurs urbains à forte population, où les services spécialisés sont sommés de limiter les bénéficiaires, selon la quantité des doses mises à leur disposition. À ce sujet, une maman dira : «Je me déplace quotidiennement dans l’espoir de vacciner mon bébé, mais en vain. Ça fait plus d’un mois que je suis dans cette situation.» Selon un médecin exerçant au niveau d’un dispensaire, «le quota délivré après chaque demande reste insuffisant par rapport au nombre important de bébés à vacciner, ce qui explique cette pénurie». Situation qui, avoue-t-il, n’a pas manqué d’engendrer chez eux préoccupations, inquiétudes et surtout craintes pour la santé de leurs nouveau-nés.
«Les approvisionnements semblent être faits au compte-gouttes, d’où le fait que les vaccins sont disponibles tout juste une semaine et après c’est une pénurie de deux ou trois semaines», fait-il remarquer.
Cette situation n’est pas nouvelle. Depuis près de 3 ans, l’Algérie connaît des pénuries fréquentes de vaccins pour bébés. Les ruptures de stocks, le manque de coordination entre les structures de santé et l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), chargé d’importer ces vaccins, et la décision du gouvernement de couper dans le budget réservé à la santé, en réduisant les importations de médicaments, sont les principaux facteurs à l’origine de ces pénuries.
L’approvisionnement des EPSP en vaccins pour nourrissons est généralement retardé par les tests effectués à Alger sur chaque série de vaccins importés de l’étranger. Les contrôles sont menés par l’Institut Pasteur, le Laboratoire de toxicologie d’Alger et le Laboratoire de contrôle des produits pharmaceutiques. Le contrôle des vaccins nécessite en moyenne trois semaines. Chaque série de vaccins est soumise à des contrôles rigoureux pour vérifier que le vaccin ne comporte pas des composants chimiques pouvant nuire à la santé.
Cherifa K.
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