La tuberculose est de retour à Médéa, alors que cette pathologie est attribuée aux pays pauvres de la planète dont les populations sont exposées au froid, à la malnutrition et au manque d’hygiène. Aujourd’hui, à Médéa, le dépistage du premier semestre de l’année 2012 donne des frissons dans le dos. On recense 460 nouveaux cas de personnes atteintes de cette maladie infectieuse, contagieuse, due au bacille de Koch dont 119 cas sont pulmonaires. Ces chiffres s’ajoutent aux 945 patients détectés en 2011 et également aux 648 de l’année 2010 dont un bon nombre suit un traitement intensif et coûteux.

Les agglomérations les plus touchées par l’infection sont Médéa, Berrouaghia et Ksar El Boukhari. Selon les médecins spécialistes en phtisiologie, la tuberculose n’est pas une maladie héréditaire, c’est une maladie acquise par contagion directe, interhumaine dans la majorité des cas. La pénétration du bacille de Koch dans l’organisme se fait fréquemment par voie aérienne, au contact d’un tousseur ou d’un cracheur.

La voie principale de contamination est l’émission de gouttelettes de salive projetées hors de la bouche d’un malade par la toux, l’éternuement et la parole. Aussi, l’usage collectif d’ustensiles servant à boire ou à manger et mal désinfectés lors des fêtes de mariage, dans les cafés, restaurants… peut être source de cette maladie. Devant la méconnaissance des symptômes de cette pathologie latente qui n’a pas de frontières, les risques sont grands d’une propagation avec la rentrée sociale et scolaire.

M. Benachir, responsable au département de la prévention médicale est très préoccupé par la situation évolutive de ce fléau, accentuée par une couverture insuffisante de médicaments appropriés pour freiner la contamination de cette maladie qui détruit à petit feu le corps humain par des poussées de fièvre, d’amaigrissement, de douleurs thoraciques, de fatigue générale et d’abondantes sueurs.

A.Teta