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El Watan | Algérie | 27/07/2012
Ils se sont rassemblés pour soutenir leur collègue Barchir Guerbas, médecin résident agressé mercredi par un groupe d’environ 6 personnes accompagnant une malade. «Si ce sit-in a lieu aujourd’hui, c’est surtout pour éviter qu’une telle forfaiture ne se reproduise et tirer la sonnette d’alarme auprès des autorités concernées», a déclaré Barchir Guerbas. Pour beaucoup de médecins, la situation est devenue plus que critique. « Des agressions de ce genre, il y en a de plus en plus. On peut même dire que ça s’est complètement banalisé », constate une interne rencontrée sur les lieux avant de poursuivre : « Des cas similaires existent même à Constantine, à Tlemcen et dans d’autres villes du pays. » Une autre est plus catégorique : « Ce genre d’agression se perpétue, c’est devenu du pain quotidien. Notre corporation est victime de menaces verbales, quand elles ne sont pas physiques. » Un médecin spécialiste n’est pas en reste, affirmant que tous ces problèmes sont à l’image de l’Algérie, et que des affaires comme celle-ci sont même étouffées dans certaines localités de l’intérieur du pays.
« el hakim »
Une autre affirme cependant que le médecin de l’intérieur du pays a toujours ce respect, à tel point qu’il est parfois appelé « el hakim », ce qui n’est plus le cas à Alger ou dans d’autres grandes villes. «Il nous faut davantage dénoncer ces agressions qui s’accentuent», insiste sa collègue. « Il est anormal que la sécurité ne soit pas présente quand il le faut, comme à Beni Messous, par exemple où elle est régulièrement aux abonnés absents », ajoute-t-elle. Pour beaucoup, l’administration est censée les aider, mais la sécurité du médecin semble être le dernier des soucis au sein même du ministère de la Santé.
Beaucoup s’insurgent directement contre le ministre lui-même. « Il nous annonce que le système de santé en Algérie s’est amélioré, que toutes les conditions de travail sont normalement réunies dans les différentes structures, s’alarme cette résidente. Mais ce ministre nous ment et nous méprise. Il ira même, sans aucun doute, jusqu’à affirmer que l’agression d’hier n’est qu’un cas isolé auquel il ne faut pas tenir rigueur. Jusqu’à quand ? Nous en avons marre d’être les mauvais pions de Ould Abbès. » Avec une faible présence policière constatée sur les lieux, la manifestation s’est dispersée dans le calme vers 12h30.
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