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La Tribune | Algérie | 07/07/2012
Il est bon de rappeler que les virus A, B, C, D et E de l’hépatite peuvent provoquer une infection et une inflammation aiguës et chroniques du foie pouvant entraîner une cirrhose ou un cancer du foie. Ces virus constituent un risque majeur pour la santé dans le monde avec près de 240 millions de personnes infectées de façon chronique par l’hépatite B et près de 150 millions de personnes infectées de façon chronique par l’hépatite C. Les symptômes des hépatites regroupent la fatigue, les maux de tête, les douleurs abdominales, les nausées, l’anorexie, puis une jaunisse... Mais parfois ces signes sont absents. Ainsi, l’absence de symptômes apparents fait de l’hépatite une maladie silencieuse. Beaucoup de personnes porteuses du virus, ignorent qu’elles sont malades. L’Association SOS hépatites Algérie milite depuis des années pour alerter sur la gravité de cette maladie et améliorer la prise en charge des malades. Des progrès très importants ont été réalisés ces dernières années pour cette prise en charge. Pour l’hépatite C, le traitement qui associe antiviraux et ribavirine, mène à la guérison pour 50 à 60% des cas. Quant à l’hépatite B, le traitement permet de contrôler la multiplication du virus dans le sang et limiter la contagion et les complications. En Algérie, l’hépatite virale est un véritable problème de santé publique. Lors des 2es Journées internationales sur l’infectiologie et la prévention organisées récemment à Batna, les participants ont plaidé pour la création de centres de dépistage précoce de l’hépatite virale en Algérie. Il faut savoir que la découverte précoce des cas d’infection permet de limiter les risques de contamination par inadvertance de personnes saines. A ce propos, le Pr. Faouzi Souala, coordinateur du centre de dépistage de l’hépatite, au service des maladies infectieuses de l’hôpital de Rennes, en France, a présenté un exposé sur l’organisation et les missions de ce genre de centres notamment en matière de diagnostic chez les populations marginalisées. Dans ce sens, il fait état de l’adoption d’une nouvelle méthode, appliquée dans les pays développés, pour le diagnostic de la maladie sur simple application d’un réactif sur des prélèvements de salive ou de sang. Selon ce spécialiste, «la meilleure prévention reste toutefois l’utilisation de matériels à usage unique, la bonne stérilisation des matériels à usages multiples et la destruction des déchets hospitaliers par des structures spécialement conçues à cet effet.»
Par Amel Bouakba
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