Entre 4 et 5 nouveaux cas de méningite sont recensés quotidiennement dans les EPSP de la wilaya, selon des sources sanitaires. Même si les services sanitaires concernés se montrent rassurants, la prudence reste de mise pour cette saison estivale qui s’est amorcée avec une vague de chaleur exceptionnelle. Oran est classée, depuis 1996, comme «zone de forte endémie de méningite».

Chaque année, entre 350 et 400 cas de méningite sont recensés par les services sanitaires, dont la majorité concerne des enfants. Avec les changements de climat, certains parents dont les enfants sont atteints de cette maladie confondent les symptômes comme ceux d’une simple grippe, et commencent l’automédication. De ce fait, l’enfant n’est pris en charge que tardivement, dira une source de l’établissement hospitalier spécialisé en pédiatrie de Canastel. «La culture de prévention est quasiment absente. En principe, tout doit régulièrement être contrôlé et surveillé singulièrement durant les saisons estivales». «Eviter l’exposition au soleil, désinfection des réseaux d’eau potable, multiplication des analyses bactériologiques et physico-chimiques des ressources hydriques, renforcement des inspections sur les communes à risque...», ajoute notre source.

Notons que la méningite est une infection des méninges (menbranes recouvrant la moelle épinière et le cerveau) dans lesquelles circule le liquide céphalorachidien. Généralement, la méningite est causée par une bactérie ou un virus. La méningite d’origine bactérienne est la plus grave des méningites. Elle peut évoluer rapidement et parfois mener à la mort si elle n’est pas diagnostiquée et soignée à temps. Elle touche surtout les enfants. Cette bactérie se trouve dans l’eau et le sol, et peut contaminer les végétaux et les animaux. Il arrive donc que la bactérie se retrouve dans certains aliments : les viandes crues, les charcuteries, les fromages à pâte molle et les fromages au lait cru, les fruits et les légumes (sur la peau seulement).

Cherifa K.