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El Watan | Algérie | 10/06/2012
Le Centre hospitalo-universitaire de Bab El Oued a célébré, hier, ses 25 années d’existence. Un parcours des plus riches en termes d’activité et d’innovation, soutenues par une jeune équipe médicale multidisciplinaire. Un centre qui a enregistré des années durant des exploits en termes d’activité scientifique, de recherche et de soins. En l’espace de deux années, une dizaine de thèses ont été soutenues et validées. «De quoi être vraiment fier», s’est félicité le doyen de la faculté de médecine, le Pr Salah Bendib, après que le président du Conseil scientifique, le Pr Mansouri, chef de service de radiologie à l’hôpital, eut fait une rétrospective, en plongeant l’assistance dans un passé lointain qu’a connu cet hôpital de Bab El Oued qui a abrité la première Ecole de pharmacie, pour revenir au présent et énumérer les réalisations et toutes les réussites d’un établissement de santé publique digne de ce nom.
Le directeur de l’établissement, M. Barr, a d’abord rendu hommage au personnel médical et paramédical qui a contribué au développement scientifique de cet établissement qui comporte plusieurs spécialités, puis a cité les projets novateurs que mène «cette jeune génération productive et disponible», a-t-il souligné, en faisant référence à l’imagerie médicale, la biologie moléculaire, l’oncologie, l’hospitalisation à domicile, la télémédecine et la création du centre de prise en charge des maladies non transmissibles. La formation médicale continue, a-t-il ajouté, est le levier de tous ces développements, que ce soit au niveau local, national ou international. M. Barr est revenu sur le partenariat Nord-Sud au niveau national et autres partenariats étrangers, à savoir l’accord signé hier avec l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille. Un partenariat qui portera sur le domaine médical, administratif et la gestion de l’information sanitaire. Un second accord a été également signé hier avec l’EPH de Tindouf, dont l’objectif est de ramener un plus dans les régions enclavées dans le domaine du diagnostic et de la prise en charge par le moyen de la télémédecine, maîtrisée aujourd’hui par les professionnels de la santé.
La 7e journée du CHU de Bab El Oued qui a coïncidé avec le 25e anniversaire du CHU est une journée qui n’est pas consacrée aux pathologies prises en charge dans les services de l’hôpital. Il s’agit d’un événement qui met en évidence toute l’activité et la production scientifique, a tenu à préciser le Pr Ouadahi, du service de médecine interne. Il s’agit également de mettre en évidence la nouvelle approche dans les soins et la gestion. «Nous voulons dire que nous disposons d’un projet d’établissement régi par des règles et qui s’ouvre sur l’environnement local, national et international.» «Le malade doit être au centre de toutes les préoccupations», a-t-il dit
Le défi de la prise en charge des maladies non transmissibles :
Parmi les multiples projets qu’ambitionnent de développer l’équipe médicale et l’administration du CHU de Bab El Oued est le centre des prises en charge des maladies non transmissibles. Un premier centre en Algérie qui sera dédié à la prévention et au dépistage.
Un défi que tentent de relever ces spécialistes pour arriver à mettre en place une activité de prévention et de dépistage des maladies non transmissibles telles que le diabète, le cancer, les maladies cardio-vasculaires, les maladies dégénératives, Alzheimer, etc. Des pathologies qui occupent aujourd’hui une place très importante dans les chaînes de soins, lesquelles sont pourvoyeuses de nombreuses complications, qui, parfois, sont irréversibles.
Pour le Pr Ouadahi, du service de médecine interne, la création de ce centre va permettre d’avoir une vision transversale. Ainsi, ce centre sera chargé d’aller vers des personnes saines pour tenter de se lancer dans une prévention primaire et faire des dépistages ciblés dans les maladies métaboliques ou les cancers. L’objectif est donc, selon le Pr Ouadahi, de développer des protocoles non thérapeutiques, comme l’éducation thérapeutique, l’aide aux familles avec des malades lourds à domicile. Le centre a également pour vocation d’appliquer des programmes nationaux.
Ce projet, en maturation, a pour ambition, a ajouté le Pr Ouadahi, de faire en sorte que la santé aille vers le citoyen. Les responsables de ces projets comptent alors établir des programmes d’éducation sanitaire et alimentaire, selon les pathologies.Des programmes qui ne seront pas affichés, cette fois-ci, dans les salles de consultation, mais seront proposés dans les milieux scolaires pour une meilleure sensibilisation des citoyens à large spectre.
Ce qui permettra également de faire des dépistages en collaboration avec les médecins spécialistes. «Notre objectif est de détecter le plus tôt possible les maladies à des stades très précoces, comme un pré-diabète, pour éviter les complications. C’est le cas également pour les cancers et autres pathologies», a-t-il précisé.
Le centre va également assurer des consultations antitabac et des ateliers pour les malades seront organisés. Un projet ambitieux qui a réellement besoin d’être appuyé par des mesures concrètes pour lui permettre de voir le jour.
Djamila Kourta
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