Ouvert depuis quelques jours, il a déjà accueilli une trentaine de femmes, a détecté chez 4 d’entre elles des tumeurs cancéreuses. Au cours d’une conférence de presse, organisée en marge de cette inauguration, le ministre a rappelé les grandes lignes de son département. «Nous œuvrons pour que chaque citoyen, quelque soit sa région de résidence, puisse accéder aux mêmes soins.

La médecine à deux vitesses ne doit pas exister en Algérie», a-t-il déclaré. Reconnaissant que certains médicaments et vaccins manquent effectivement dans certaines régions du pays, il a expliqué cela par ces propos : «Non pas de la pénurie, car l’Algérie a consacré, en 2012, 30 millions de dollars rien que pour l’importation des vaccins, mais à cause de la mauvaise gestion et de la distribution aléatoire des stocks disponibles.» Ajoutant avoir suspendu 46 directeurs pour ne pas avoir exprimé, à temps, au ministère leurs besoins en médicaments et vaccins, notamment les injections antirabiques et antiscorpioniques.

Il a également fustigé «certains responsables locaux ne jouant pas leur rôle.» Interrogé sur les grèves et les mouvements de protestation cycliquement organisés par les médecins pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions de travail, le ministre a réaffirmé son refus total de discuter «avec des syndicats illégaux vu que leurs mandats ont expiré, et qui en organisant une grève les 7, 8 et 9 mai, soit un jour avant les élections législatives, ont été les auteurs d’un acte politique inacceptable», avant de rappeler que «cette année, 16 décrets sont venus renforcés le statut particulier des travailleurs du secteur de la santé dont les salaires ont doublé et parfois triplé en quelques mois».

Hafedh Moussaoui