Selon le professeur de pédiatrie, Jean-Paul Grangaud, «les virus du pneumocoque et de la méningite sont les premières causes de mortalité infantile en Algérie. C’est pourquoi l’introduction des vaccins contre ces infections contribuera à réduire le taux de mortalité chez les enfants et à les protéger contre cetteinfection», a estimé cet éminent expert qui, faut-il rappeler, a participé à l’élaboration du programme élargi de vaccination en Algérie. Abondant dans le même sens, le Professeur Joêl Gaudelus, expert en vaccination auprès de l’organisation mondiale de la santé (OMS), a indiqué que «le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans dans le monde est de l’ordre de 8 millions». Il a ajouté que «les principales causes de ces décès sont dûes, notamment, à l’infection du pneumocoque et à la pneumonie».

Ce spécialiste a expliqué que le vaccin anti- pneumocoque, découvert dans le monde depuis plus de dix années, a été introduit dans le calendrier vaccinal de nombreux pays, notamment aux Etats-Unis, en Angleterre, en France et dans certains pays en voie de développement». Il a souligné que «ce vaccin s’est avéré efficace, non seulement dans la réduction des hospitalisations des enfants, mais également des maladies nosocomiales. De même, les personnes âgées de 60 ans et plus ayant bénéficié de ce vaccin pendant leur enfance ont été protégées de cette infection». Intervenant à ce sujet, le Professeur de pédiatrie Salih Bendedouche a précisé que «des études sont en cours d’élaboration par la société Algérienne de pédiatrie et seront soumises à la tutelle, en vue d’introduire de ce vaccin en Algérie, dans les années à venir». Il a cité le cas du vaccin anti-pneumocoque, qui protège des infections des méninges, «qui sont redoutables, car elles laissent des séquelles très graves et des handicapés à vie», a-t-il dit. Il a ajouté que «les conséquences sont graves sur la santé de l’enfant, qui peut perdre une partie de son poumon.

D’autres types de vaccins sont aussi recommandés, notamment rota-virus, qui protège des diarrhées, responsables de décès chez l’enfant», a-t-il soutenu. S’agissant de la poliomyélite, ce spécialiste a signalé que «l’OMS recommande, ces dernières années, l’introduction de ce type de vaccin en injectable». De son côté, le professeur Mohamed Chems Eddine Semahi, chef de service de néo-natalité au CHU de Tlemcen a préconisé «l’optimisation du programme national de vaccination». D’après lui, «l’épidémiologie change dans un sens comme dans l’autre et la technologie progresse, en découvrant sur le marché mondial des vaccins qui ont fait leurs preuves, notamment le vaccin anti-pneumocoque», attestant que la première cause «purulente en Algérie reste le pneumocoque».. Ainsi, a-t-il affirmé, «le vaccin contre cette infection protège contre la méningite et les pneumopathies, d’où son intérêt pour promouvoir la santé publique».

Cinquième Congrès Maghrébin de Neurochirurgie du 8 au 11 juin prochain

La Société Algérienne de Neurochirurgie, présidée par le professeur Abderrahmane Sidi Saïd, neurochirurgien à l’hôpital de Bab El Oued organise, du 8 au 11 Juin prochain, à Alger le 5ème Congrès Maghrébin (jumelé au 25ème congrès national) de neurochirurgie. Les thèmes choisis sont relatifs à l’endoscopie, à la neuro-oncologie pédiatrique, aux pathologies rachidienne et vasculaire, ainsi qu’aux tumeurs cérébrales. En marge de cet évènement, se tiendra, au CHU Frantz Fanon de Blida, le deuxième cours africain de Neuro Endoscopie, les 7 et 8 Juin. Par ailleurs, le Professeur Madjid Samii, neurochirurgien allemand, désigné par la Fédération Mondiale des Sociétés de Neurochirurgie (WFNS) ambassadeur pour l’Afrique, ne manquera pas d’exposer son programme de formation au profit de cent neurochirurgiens africains.

A. B.