Selon elle, «la plupart des malades arrivent à un stade avancé de la maladie, d’où l’importance de sensibiliser sur l’intérêt crucial du diagnostic précoce et du dépistage qui demeurent les seules armes pour combattre ce fléau ravageur, en constante augmentation». Ainsi, pour mieux lutter contre cette maladie, une détection précoce est capitale. Car lorsqu’un cancer colorectal est diagnostiqué tôt, les chances de guérison sont importantes. Or, dans notre pays, «la majorité des patients décèdent encore des suites de ce cancer, en raison de la détection tardive de la maladie et du manque de structures spécialisées», déplore Mme Hamida Kettab. L’organisation de cette journée vise ainsi à informer et vulgariser le grand public, en présence notamment des médecins, de patients, de parents de malades, sur cette pathologie redoutable qui reste méconnue de beaucoup de personnes. Evoquant les moyens efficaces pour détecter ce type de cancer, le docteur Aït Hadad Hamou, médecin coordonnateur dans le cadre de dépistage du cancer colorectal en France a présenté le nouveau test de dépistage prévu en 2013 en France, à savoir le test immunologique. Ce test qui consiste à rechercher du sang dans les selles permet de détecter de 2 à 2,5 fois plus de cancers et de 3 à 4 fois plus d’adénomes avancés. Le cancer colorectal se forme dans le côlon ou dans le rectum, la dernière partie du gros intestin. C’est une maladie sournoise, qui passe généralement inaperçue dans ses premiers stades de croissance. Outre des prédispositions héréditaires, les habitudes de vie, principalement l’alimentation, jouent d’ailleurs un rôle primordial dans l’apparition du cancer colorectal. Une alimentation saine et équilibrée, pauvre en viandes rouges et riches en fruits et légumes est scrupuleusement recommandée pour prévenir ce cancer digestif. De même qu’une activité physique régulière est conseillée. Intervenant à cette occasion, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a plaidé pour la mise en place d’un programme de prévention et de dépistage des cancers digestifs. Il a ajouté que «l’année 2012 devra enregistrer entre 47 000 et 48 000 nouveaux cas de cancer, tous types confondus.»

Notons enfin, qu’une journée scientifique sur les cancers digestifs s’est tenue, hier, à l’hôtel Sofitel.

Par Amel Bouakba