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Le quotidien d'Oran | Algérie | 31/05/2012
Quant autres patients hospitalisés au niveau de ce service, ils ont été priés de rentrer chez eux en laissant leurs coordonnées afin de les appeler en cas de disponibilité de ce produit indispensable pour toute intervention chirurgicale. Une situation difficile à gérer et pour les malades, et pour les médecins traitant du CHUO du fait qu'aucune explication ne justifie cette rupture n'a été donnée jusqu'à présent.
Selon le chef de service de chirurgie générale, Pr Rachid Bouyedjra, «depuis dix jours que le Curare est en rupture et nous avons été contraints de faire sortir les malades dont les cas n'étaient pas urgents en attendant que ce problème soit réglé».
Selon lui, «cette situation difficile nous a poussés à accorder la priorité aux malades cancéreux. On ne peut pas laisser attendre un malade cancéreux dont le cas peut être aggravé avec le temps. Cependant, pour les autres malades, ils doivent attendre jusqu'à disponibilité de ce produit».
Le spécialiste a confirmé que jusqu'à hier, l'anesthésiant n'était pas disponible au niveau de son service et que ce produit est exclusivement distribué par la PCH. La pharmacie de l'hôpital gère donc les quotas d'anesthésiants distribués par la PCH. Le chef de service du pavillon 14 souligne sur ce point, que «deux à trois fois par semaine on envoie à la pharmacie de l'hôpital des bons pour nous assurer de la disponibilité du produit, parfois on nous renvoie ce bon avec la mention zéro qui signifie non disponible». Dans ces situations difficiles, le produit est distribué au compte gouttes, nous explique le même spécialiste, «ce qui nous contraint à réduire les interventions chirurgicales».
Par manque d'anesthésiants, le service a dû revoir à la baisse sa cadence d'opération chirurgicale qui est passé de 6 malades par jour à 3 dans les meilleures conditions et à trois par semaine dans les situations difficiles.
Mais, du côté de la direction du CHUO, le problème de pénurie d'anesthésiants ne se pose pas. Tous les services ont été approvisionnés et tout est rentré dans l'ordre.
par Mokhtaria Bensaâd
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