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El Watan | Algérie | 28/04/2012
«Nous ne pouvons pas comprendre que depuis la promulgation du décret exécutif portant statut particulier des fonctionnaires appartenant au corps des paramédicaux, aucune décision du ministère de la Santé ou de la direction de la Fonction publique n’est venue nous réhabiliter dans nos droits au recrutement, malgré nos différentes démarches.»
Selon le cri de détresse lancé par la même Coordination, «il s’agit d’une discrimination à notre égard alors que nous avons reçu et nous recevons toujours une formation de qualité, au moins égale, sinon supérieure à celle dispensée dans les écoles publiques». La Coordination s’interroge aussi sur le silence du ministère de la Santé qui délivre lui-même ces diplômes d’Etat. «Nous nous interrogeons sur le fait que nos diplômes sont reconnus partout dans le monde sauf en Algérie, pays qui les délivre», peut-on lire également dans le communiqué.
A souligner que le déficit en effectif paramédical est criant au niveau des établissements de santé publique. Des centaines de postes budgétaires sont reversés à chaque fin d’exercice faute de candidats. Certaines sources estiment ce déficit à 75 000 postes.
Pour les directeurs des établissements privés de formation paramédicale, cette situation porte préjudice au fonctionnement de ces institutions. Malgré tout le dispositif juridique régissant ces établissements pendant plus de dix ans, grâce auquel une formation de qualité a été dispensés, et reconnue via le diplôme d’Etat délivré par le département de M. Ould Abbès, le décret de 2011 portant sur le statut à réduit à néant ces efforts et a contraint ces établissement à geler les inscriptions «en attendant la mise en place de réformes pouvant se pencher sur cette situation pénalisante». Selon le directeur d’un des 17 écoles concernées, «nos établissements sont dans une situation précaire. Ils ne pourront pas tenir un an de plus sans nouvelles inscriptions. Pour le secteur public, les inscriptions sont régulées par le budget alloué par la tutelle».
Les directeurs des écoles paramédicales, dans une requête rendue publique, rappellent que la tutelle a laissé pour compte les établissement de formation privés alors qu’elle a annoncé la création de 23 nouveaux instituts publics de formation paramédicale, auquel un décret a été consacré. «Les établissements privés, pourtant dotés de moyens nécessaires et assurant les mêmes profils de formation, ont été laissés pour compte malgré nos différentes lettres demandant l’élargissement de cette mesure.»
Fatima Arab
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