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El Watan | Algérie | 30/04/2012
Une pénurie qui ne date pas d’hier et qui est à l’origine d’une grande inquiétude et beaucoup d’appréhension chez les femmes, en particulier celles souffrant de pathologies chroniques (diabète, maladies cardio-vasculaires…). Certaines marques très utilisées par les femmes comme Adépal, Mindryle, Mercelan et Marvelan, entre autres, ont complètement disparu des étals des officines depuis près de trois ans. Devant cet état de fait, certaines femmes sont obligées de changer régulièrement de marque de pilule. 80 % des femmes algériennes utilisent la pilule comme moyen de contraception, selon des chiffres fournis par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière).
Prendre la pilule est vital pour de nombreuses familles non seulement pour des raisons économiques mais surtout pour éviter les complications sanitaires de la grossesse. Il y a ainsi les femmes qui souffrent de pathologies dites compliquées. Il y a aussi les femmes qui ont eu plusieurs grossesses rapprochées ainsi que les femmes âgées de 36 ans et plus. De nombreux centres sanitaires et unités de protection maternelle et infantile enregistrent également une pénurie de pilules contraceptives. De son côté, une source de la direction de la santé précisera que «cette pénurie est nationale et non pas spécifique à Oran». La gestion catastrophique du dossier du médicament depuis plus d’une année fait encore parler de lui.
En plus de la pilule, beaucoup de médicaments sont toujours introuvables à Oran. «C’est scandaleux !», s’écrie une pharmacienne avant de préciser que la situation s’aggrave de jour en jour : «Nous n’avons jamais connu une telle pénurie. Nous faisons face tous les jours au désarroi des patientes. Malheureusement, nous ne pouvons rien faire. A un certain moment, lorsque certains produits venaient à manquer, on trouvait toujours le moyen de se les procurer auprès des confrères, mais là, il n’est plus possible de répondre à la demande des patientes», nous confie-t-elle. «Penser réduire la facture de l’importation en interdisant des médicaments essentiels, sans avoir toutes les assurances nécessaires d’une production locale prête à satisfaire les besoins, cela relève d’une véritable inconscience.
Une politique engagée dans la précipitation sans le renforcement des mécanismes de contrôle et de suivi pour justement éviter tous ces dysfonctionnements cycliques», conclut un autre pharmacien.
Cherifa K.
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