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Le quotidien d'Oran | Algérie | 12/11/2006
Toutes les interventions ont porté sur les différents troubles de la santé mentale, leurs causes, les attitudes à tenir et la prise en charge des pathologies. Il faut dire que dans le domaine de la santé mentale, beaucoup reste à faire, surtout que la population a vécu l’impact de catastrophes naturelles et de tragédies à l’issue desquelles de nombreux sujets ont subi des traumatismes plus ou moins graves, depuis la guerre de libération aux inondations, en passant par les séismes et la tragédie nationale des années 90.
Selon les chiffres cités, le pays ne dispose que d’un spécialiste
dans le domaine pour 100.000 habitants en moyenne - ce qui place l’Algérie
très loin des normes internationales. Ce manque est aggravé, indique-t-on,
par un déficit de lits en psychiatrie au moment où le nombre de
cas augmente avec l’accroissement de la population. Une capacité
en lits en régression face à une demande de plus en plus croissante.
Le rapport de 1/100 de la population qui souffre de troubles mentaux, est avancé
lors d’une intervention. Les causes de ces troubles étant endogènes
(internes), mais surtout exogènes, à savoir les conditions sociales.
On insiste surtout sur le fait que la prise en charge de la santé mentale
n’incombe pas au seul secteur de la santé, mais relève de
tous les secteurs. On note aussi que ces secteurs n’interviennent souvent
que lorsque le « sujet patient » vient à troubler «
l’ordre public ». Le reste du temps, il est marginalisé,
même par la famille qui, dans la plupart des cas, s’avère
incapable de « gérer » la situation.
Face à la maladie, rappelle-t-on, pendant longtemps on traitait les
cas graves par la camisole de force. De nos jours, c’est la « camisole
chimique » (médicaments) qui la remplace.
C’est donc face à ce manque de spécialistes en la matière
que le ministère de la Santé a lancé depuis 2002 la création
de « centres intermédiaires de santé mentale » (CISM)
par l’instruction ministérielle n° 006 du 5/05/2002, instruction
qui précise les missions assignées à ces centres, une décision
suggérée par l’OMS indique cette instruction. Ils ont pour
mission la prévention en santé mentale (urgence, soins, diagnostics,
traitements et réhabilitation). Ils sont considérés comme
des relais entre les différentes structures de soins, de dépistage
et de suivi psychiatrique.
On indique aussi que ces centres sont chargés principalement de la
« prise en charge des malades mentaux sortant de l’hôpital
en post-cure ».
S’agissant des malades mentaux dits « errants », qui hantent
nos cités, souvent, dans l’indifférence, de plus en plus
nombreux, leur prise en charge est régie par la circulaire ministérielle
du 23/10/2001 adressée à toutes les autorités locales concernées,
circulaire qui fait référence à l’instruction n°
13 du 24/9 de la même année. Cette circulaire, en page 3, dit :
« Attacher une importance primordiale à la mise en oeuvre des dispositions
inscrites »... dont la mise en oeuvre doit être effective avant
le 15/12/... 2001.
Dispositions qui se résument en - « une limitation des régions
en milieu hospitalier... juste le temps de la stabilisation » précise-t-on
- « Redynamisation de la commission de la santé mentale de la wilaya
- Orientation vers les CIS Mentale des malades sauf dans les cas chroniques
- La mise à la disposition de ces centres, des moyens humains et matériels
adéquats ». Pourtant, chacun peut constater que, surtout dans les
centres urbains, le nombre de ces malades mentaux « errants » ne
cesse d’augmenter, livrés à eux-mêmes, abandonnés
même par les associations caritatives, de tous bords.
L’idée de la création et de la mise en place d’hôpitaux
psychiatriques décentralisés est dans l’air. Quand verra-t-elle
le jour pour protéger tous ceux qui souffrent ?
M. N.
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