Les déclarations ne manquent pas quant à la détermination de celles-ci (les autorités sanitaires) d’en venir à bout en équipant les établissements hospitaliers de moyens en mesure de garantir une meilleure hygiène. Mais dans les faits, cet aspect pose toujours problème. Ces infections, que l’on contracte en milieu insalubre, font toujours parler d’elles. L’état des lieux laisse beaucoup à désirer, les services de soins ressemblent plus à des abattoirs qu’à des salles où l’on procède à la prise en charge des malades. Murs crasseux, consommables usagés attendant d’être ramassés (morceaux de cotons tâchés de sang, seringues et autres déchets) et équipements à la propreté douteuse font partie du quotidien au sein de ces infrastructures que l’on ne s’imagine pas de voir autrement. Le nettoyage relève du bon vouloir du personnel médical, plus craintif pour la santé de ses éléments, usant de moyens destinés aux soins (coton, gaze et alcool notamment) pour assainir un tant soit peu leurs matériels de travail. Pour la bonne cause, faut-il le dire. Le combat du corps médical est donc loin d’avoir abouti quant à la consécration d’une hygiène irréprochable pour la sécurité des soins en milieu hospitalier.

Des séminaires qui se tiennent dans ce sens, il faut retenir le fait que les participants ne cessent de revendiquer la mise en place de plans de vigilance «pour assurer une culture médicale de qualité», ainsi que la création de comités de lutte contre les infections nosocomiales. La stérilisation des matériels et équipements réutilisables constitue un des points importants à prendre en compte, en même temps que l’hygiène corporelle des personnels des hôpitaux, tel le geste de se laver convenablement les mains. Il y a également lieu de penser à la gestion adéquate des déchets spéciaux, ces déchets issus d’activités de soins, ce qui n’est pas encore le cas en dépit du fait que les concernés sont régulièrement interpellés à ce sujet.

Par Rachida Merkouche