En plus de sa pérennité, le cours qui se distingue par la qualité de la formation dispensée par un corps médical de haut rang, est à l’origine de la forte demande des généralistes désireux de savoir plus et d’actualiser des connaissances relatives à la prise en charge du diabète de type II. Ainsi, en plus de praticiens de certains pays africains qui terminent leurs études, les 92 médecins venus des quatre coins du pays, suivent les conférences plénières et les travaux d’ateliers.

Durant les sept jours de formation, les médecins auront droit à 35 conférences animées par des spécialistes. Le professeur Slimane Khalfa (président de la société algérienne de diabétologie) fera le point sur les nouvelles thérapeutiques du diabète de type II. Le Dr F. Babinet (Mans-France) axera, quant à lui, son intervention sur le traitement néphropathie diabétique. «Infection et diabète» est le thème de la communication du professeur Lacheheb. Le Dr H. Kara présentera un exposé relatif au diagnostic positif et la prise en charge de l’AOMI. Le Professeur R. Malek, initiateur du cours, boucle le stage avec une intervention se rapportant au rôle du médecin généraliste dans la prise en charge du diabète.

Répartis en groupes de 15 éléments, les différents ateliers pratiques abordent les problématiques «Comment poser le diagnostic du diabète ?» «Le dépistage du diabète: Pour qui et comment ?» «Auto-mesure de la pression artérielle (AMPA)», «L’auto surveillance glycémique chez le type 1 et le type 2», «Prévention des lésions trophiques du pied diabétique» et «Initiation et titration de l’insulinothérapie chez le diabétique de type 2». Pour connaître les avis des uns et des autres, on s’est approché du Dr Babinet qui accompagne depuis des années le CFMC. «Qualitativement le niveau médical du cours suit une courbe ascendante, d’année en année. Le cours a par ailleurs le mérite de désenclaver le médecin généraliste, profitant d’une telle opportunité pour booster et actualiser ses connaissances», souligne notre interlocuteur.

«La pérennité et la qualité de la formation dispensée ont donné une autre dimension au CFMC appliquant les mêmes règles et méthodes de travail utilisées de l’autre côté de la Méditerranée. Ne pouvant satisfaire une forte demande, la priorité est donnée aux confrères des zones enclavées. Après la formation, le généraliste intègre notre réseau, constitué de 700 généralistes formés depuis 2004», dira le Professeur Malek qui met l’accent sur les objectifs assignés au cours. «L’amélioration de la prise en charge du diabète de type 2 par le médecin généraliste devant axer sur la prévention, le dépistage du diabète et son suivi ainsi que le dépistage des complications, est l’objectif numéro un du cours», précise le chef de service de médecine interne du CHU de Sétif, qui pense déjà au 10e cours, prévu pour mars 2013.

Kamel Beniaiche