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La Tribune | Algérie | 31/03/2012
Les médecins en charge du volet au niveau de cet organisme de santé estiment cependant que la courbe baisse timidement d’année en année, mais «l’essentiel est que le nombre de cas n’ait pas connu une recrudescence alarmante». Preuve en est, de 2009 jusqu’en 2010, on recensait respectivement 631 et 594 cas». Pour l’année 2011, les services ont enregistré 534 cas soumis au traitement, dont 524 nouveaux sujets. «Il existe un léger pourcentage de patients qui ont rechuté en raison du non- suivi de la thérapie prescrite. Environ 10 malades relevant de cette catégorie» souligne la même source. Des résultats symboliques obtenus grâce à l’effort consenti surtout en milieu de soin et ce, à la faveur de la nouvelle cartographie des services de Contrôle de la tuberculose et des maladies respiratoires (SCTMR) laquelle est répartie sur six points névralgiques de la wilaya, implantés au niveau des EPSP quant à celles des communes. Deux au chef-lieu à Bardo et à Mentouri (celle-ci étant en réhabilitation) à Zighoud youcef, au Khroub, à Aïn Abid.
Après avoir passé plusieurs étapes difficiles : manque de plateaux techniques et de ressources humaines, ces services se repositionnent pour constituer un pivot incontournable de lutte contre la tuberculose. «Sa recrudescence est planétaire depuis ces 10 dernières années» souligne un spécialiste. De plus, ajoutera-t-il, les cas multi résistants aux antibiotiques compliquent l’éradication de la maladie. Un constat qui ne devra pas décourager les actions pluridisciplinaires pour maintenir le régime d’éradication des germes. Un pari certes difficile vu les circonstances relevant du calendrier des soins, mais qui reste de l’avis des spécialistes surmontable car le traitement demeure disponible et gratuit, et l’on peut surmonter la pénurie grâce aux substituts. Ainsi, sans éclipser le chamboulement par moments dans la disponibilité des médicaments, nos sources évoquent sur un autre chapitre le comportement différent des patients vis-à-vis de la prise médicamenteuse. «Certains malades abandonnent leur traitement» soutient-on. Toutefois, leur absence récurrente aux rendez-vous périodiques contraint l’assistante sociale à engager la procédure «de perdu de vue» pour les contraindre à demeurer «fidèles au poste». Alors que certaines sources mettent en relief la difficulté d’accéder aux centres pour y effectuer les bilans nécessaires. Appareils de radiologie en panne et manque de réactifs pour élaborer les analyses médicales sont les principales causes de la démission des patients. A ce sujet, la DSP réagit en mettant en relief le maillage destiné à prendre en charge les tuberculeux. «Chaque SCTMR est doté d’un plateau technique adéquat outre le staff médical formé d’un spécialiste et de paramédical. Pour la radiologie, les malades peuvent effectuer des clichés au niveau des structures de santé proches de leur lieu de résidence. Faute d’espace, on ne peut pas doter chaque espace de radio. Mais cela ne constitue point un handicap dès lors qu’il existe un ersatz raisonnable». La réorganisation des campagnes de sensibilisation et notamment la disponibilité des médicaments au niveau des centres de soins constituent, selon les responsables, le cheval de bataille pour faire décroitre davantage la courbe. Sans omettre le rôle incontournable de la société, des écoles... qui doivent veiller à éclairer, voire à sensibiliser, fût-ce symptomatiquement, sur les causes de la maladie. Ce serait déjà un pas vers les remèdes !
Nasser Hannachi
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